Cheminot, tu as contrôlé les titres de transport sous peine de sanction jusqu’au vendredi 13 mars ? Tu as vendu des billets jusqu’au lundi 16 mars ? Tu as effectué des opérations de maintenance sur des trains non seulement pas désinfectés, mais pas même laissés au repos 48 heures, histoire d’attendre la mort des virus qui les peuplent jusqu’à… aujourd’hui encore ?
Tu as dû t’arrêter, malade, confiné ?
Tu as pu t’arrêter pour garder tes gosses, tu as exercé ton droit de retrait ? Grand bien t’en fasses !
Mais la folie n’est pas finie ! Pas de retour à la lecture possible comme nous l’a pourtant conseillé ce président qui aime tant faire la leçon.
Non, tu dois remplir des « attestations de sortie » sous peine d’amende. Et tu seras contrôlé par 100 000 policiers et gendarmes « en guerre » – priorité nationale !
Libre à toi de choisir la bonne case : je vais acheter le pain, je sors mon chien, je passe à la pharmacie, je fais de l’exercice. L’important est de se soumettre au remplissage du bout de papier et de retenir toute mauvaise plaisanterie à l’égard de la maréchaussée… Sinon c’est 135 euros.
Question subsidiaire : les recettes des amendes serviront-elles à sauver les hôpitaux ou les banques ?