Bulletin du 6 juillet 2020 en PDF
9 juillet 2020 Brèves d’entreprise
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9 juillet 2020 Brèves d’entreprise
9 juillet 2020 Brèves d’entreprise
Les travailleurs du nettoyage, salariés d’Elior et qui bossent ici ou à la maison d’arrêt de Corbas sont en grève. Ils demandent : une augmentation de salaires de 300€, une prime COVID de 1000€ et une prime de risque équivalente à celle que touchent les autres travailleurs de ces sites.
Comme beaucoup d’autres, ils ont travaillé pendant le confinement, rajoutant aux risques de leur métier celui d’être contaminé par la maladie. Les médailles en chocolat ou les louanges orales ne suffisent pas ! Surtout quand elles viennent de ceux qui s’enrichissent sur le dos de leur travail, patrons d’Elior en tête, mais aussi ceux d’Elkem.
« Cette grève montre notre ras-le-bol, notre colère ! » peut-on lire sur un des tracts de la CGT. Ce ras-le-bol, cette colère pourraient bien être partagés par d’autres. Et pour la faire entendre, rien de tel que la grève.
9 juillet 2020 Brèves d’entreprise
Arrogante et sûre d’elle, la direction de Solvay ne l’a pas vu venir. Elle était pourtant bien au courant que les travailleurs de Saint-Fons attendaient un geste pour avoir travaillé, et bien travaillé, pendant l’épidémie. Les opérateurs ont demandé par pétition une prime COVID de 1500€. Les chefs s’imaginaient que cette attente allait rester à l’état de bruits de couloir négligeables.
Mais la grève est partie, mobilisant une grande majorité des opérateurs, créant l’étonnement jusque dans les plus hautes sphères du groupe.
La direction n’a pas lâché sur la prime, elle a promis quelques embauches. Mais avec ces débrayages, les travailleurs se sont fait respecter et lui ont fait passer un message : ils peuvent relever la tête ! Pour sûr, elle réfléchira à deux fois avant son prochain coup tordu contre les intérêts des travailleurs du site. Voilà leur plus grande victoire.
Les patrons de la chimie, comme leurs homologues des autres branches, déconfinent leurs mauvais coups.
Le PDG d’Arkema a annoncé 100 millions d’économies sur les investissements et 50 millions sur les « frais fixes » (comprendre, entre autres, les salaires).
Domo, qui a tout récemment racheté le site de Belle-Étoile à Solvay, parle de 66 postes supprimés dans le monde dont 58 en France. Des « synergies » à faire consécutivement au rachat ? Ce sera sans doute, l’argument des patrons, et ça n’explique pas pourquoi ce serait aux salariés d’en payer la note.
Et Solvay a dégainé un premier plan social qui touche la division Matériaux composites. Sont dans le viseur deux usines en Angleterre et aux États-Unis et 570 postes dans le monde. La direction dit vouloir économiser 60 millions d’euros : une paille par rapport aux 400 millions d’euros de dividendes que les actionnaires viennent de toucher. Et pour les salariés laissés sur le carreau ? Promesse de toucher… la charité dispensée par le fonds de solidarité Solvay, lui-même alimenté par les dons des actionnaires.
Toutes ces attaques sont justifiées de la même manière par les directions : les résultats du début d’année n’ont pas été aussi bons que prévus, et les temps à venir seront plus sombres encore. Cet argument ne vaut pas un clou : les patrons accumulent des montagnes de profits depuis des années ! Ils ne veulent pas mettre la main à la poche. Notre raisonnement doit donc être tout aussi simple : ce n’est pas à nous de faire les frais de leur crise !
Mots-clés : Chimie lyonnaise | Licenciements
3 juin 2020 Brèves d’entreprise