Bulletin du 29 juin 2020 en PDF
1er juillet 2020 Brèves d’entreprise
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1er juillet 2020 Brèves d’entreprise
4 juin 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
Maubeuge construction automobile (MCA) est l’un des sites dans le collimateur de la direction du groupe Renault. Alors que le gouvernement s’apprête à arroser l’entreprise de cinq milliards d’euros de garanties bancaires, Renault a décidé de liquider 15 000 emplois dans le monde dont près de 5000 en France. C’était sans compter sur la réaction des ouvriers en Bretagne, à Maubeuge ou encore à Choisy. Chronique de la résistance à Maubeuge vue par les yeux d’un cheminot.
J’arrive sur le site de l’usine à l’heure du départ de la manif. On ne peut même pas entrer sur le parking car la foule le remplit déjà. Quand la manif commence, des milliers de personnes (8 000 d’après la CGT) défilent pour dire non à la délocalisation du site, pour défendre leur emploi. Pas une personne ne manque à l’appel. Impressionnant ! Tous les ouvriers sont là, accompagnés de leur famille, leurs amis et leurs soutiens. Il y a aussi des travailleurs des autres usines du coin, présents par solidarité ou parce que c’est aussi leur peau qu’ils défendent. On m’explique que derrière les 2000 emplois de MCA, ce sont au moins 10 000 autres qui en dépendent.
La manif dure trois heures, sous un soleil de plomb. Les discussions vont bon train et tout le monde a en tête que ce n’est qu’une étape, qu’il en faudra d’autres. La franche réussite de celle-là donne du courage. Le moment le plus sympa, c’est quand la manif est passée devant l’hôpital de Maubeuge. Une trentaine d’infirmières en tenue de travail s’étaient mises devant et les applaudissements ont commencé à fuser de part et d’autre, chacun s’encourageant mutuellement dans son combat. Des slogans « tous ensemble » sont chantés et largement repris.
La manif finit devant la mairie de Maubeuge, loin de l’usine où j’ai laissé ma voiture ! Qu’importe, un manifestant me prend en co-voiturage pour m’y redéposer. C’est un ancien de MCA qui y a enchaîné les contrats précaires, sans pouvoir y être embauché. C’était une évidence pour lui d’être présent aujourd’hui. Pour ses anciens collègues, mais aussi parce que « tout ça c’est pour le fric » et donc, ce n’est pas acceptable. Pas difficile de se comprendre dans ces moments.
Le week-end de la Pentecôte n’a pas entamé la détermination. Pas une bagnole produite ne sort de l’usine depuis vendredi dernier. J’arrive sur le piquet de grève à midi. Les grévistes y sont depuis 4 heures 30, bloquent les camions qui entrent et fouillent tous ceux qui sortent, pour éviter que la direction ne déménage les machines en douce.
Tous évoquent les conséquences dramatiques que la fermeture de l’usine aurait sur la région. Comment retrouver du boulot ? Comment nourrir sa famille et rembourser la maison pour ceux qui s’installent ? Les petits boulots pour s’en sortir, voire pire, personne n’en veut et personne n’y croit. Si l’usine fermait, le coin deviendrait un désert. C’est aussi contre cet avenir noir qu’il faut se battre.
On sent tout de suite la force de cette grève en discutant avec des ouvriers en lutte pour la première fois « parce que cette fois c’est du sérieux, il faut la faire ». Et quand ce sont ceux-là qui s’y mettent, en tenant le piquet de grève toute la journée, en cherchant à convaincre leurs camarades des ateliers, alors les travailleurs commencent à montrer leur force.
Dans les discussions, je me présente comme cheminot, gréviste de cet hiver, venu par solidarité et parce que le combat de ceux de MCA nous concerne tous. Pas besoin d’en dire plus, on fait instantanément partie de la famille ! C’est même un ouvrier de l’usine qui me dit qu’à la SNCF, les problèmes sont les mêmes avec les suppressions de postes.
Sur le piquet ou en mangeant le casse-croûte que les grévistes m’invitent à partager avec eux, on discute de la grève de cet hiver à la SNCF, qu’on a menée comme étant celle de tous les travailleurs et pas juste celle des cheminots. J’y raconte les liens avec les ouvriers de Cargill, le cortège commun contre les licenciements et la réforme des retraites qu’on avait réussi avec fierté. Participer à la grève à MCA, c’est simplement la suite logique de tout cela.
Mercredi 3 juin, la grève est suspendue. Les annonces du maintien de l’emploi jusqu’en 2023 et possiblement au-delà sonnent comme une victoire pour les salariés. La mobilisation a payé ! La colère qui s’est exprimée a poussé le gouvernement et Renault à y réfléchir à deux fois. Ils faisaient ça pour le fric, preuve est faite que « la colère, elle bat la thune » comme dit l’un des ouvriers. Une expérience décisive pour les MCA. Laissons leur la conclusion : « Cette mobilisation, ça nous a rapproché entre collègues qui ne se connaissaient pas. On va surveiller nos arrières, ce qu’on ne faisait pas avant. Et la prochaine fois, on sera encore plus fort et on va déplacer des montagnes ! »
4 juin 2020 Brèves d’entreprise
La SNCF en rêvait, l’épidémie de Covid-19 l’a fait ! Depuis plus de deux mois, les ASCT sont considérés comme réservistes par défaut. Modifications à la chaîne, fin des roulements, fin des RHR : en fin de compte cela fait de belles économies sur le dos des agents. Ras-le-bol d’être pris pour des pions corvéables à merci. Il n’y a pas que le boulot dans la vie !
4 juin 2020 Brèves d’entreprise
« Pour acheter vos billets, mieux vaut aller sur internet qu’en gare », voici une publicité de la SNCF que l’on peut voir sur les réseaux sociaux. Ou comment l’entreprise ne se cache même plus de préférer internet et d’avoir une excuse pour supprimer des postes aux guichets...
3 juin 2020 Brèves d’entreprise
21 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
Qui l’eût cru ? Le déconfinement et les mesures sanitaires ne suffisent pas pour empêcher... les pannes d’aiguillage, les problèmes de matériel et autres soucis techniques. Déjà qu’en temps normal, les suppressions de train c’est coton à gérer mais là avec les restrictions sur le nombre de voyageurs, ça devient mission impossible !
Mots-clés : SNCF
21 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
La SNCF aurait perdu deux milliards d’euros à cause de la crise sanitaire d’après Farandou, qui en profite pour demander de nouveaux efforts aux cheminots. Il s’imagine qu’on va lui ouvrir une cagnotte Leetchi pour compenser les pertes ?
Mots-clés : SNCF
21 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
La direction profite de la situation pour expérimenter la polyvalence qu’elle voulait nous faire avaler de force avant la crise sanitaire. Les chefs appellent les collègues qui sont en réserve pour les envoyer faire du filtrage. C’est une façon de nous utiliser pour faire le boulot de l’escale dont ils ont supprimé des postes d’accueil embarquement. La direction ne pense sans doute qu’à maintenir ces réorganisations du travail sans limitation de durée. Mais ce qu’on a refusé avant, nous le refusons toujours.
Mots-clés : SNCF
21 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
Le 9 mai dernier, une rencontre en ligne des salariés du transport a regroupé près d’une cinquantaine de participants, travailleurs de la SNCF, de la RATP, de Keolis, de Transdev et d’ailleurs, venant de différentes villes du pays. Il s’agissait de faire un point sur le déconfinement et de pouvoir partager des informations directes, entre travailleurs et travailleuses d’entreprises différentes, voire concurrentes. Cette rencontre, appelée à se renouveler, a été rendue possible grâce aux liens militants tissés entre les grévistes de l’hiver dernier. Une preuve qu’il n’y a pas que les patrons qui savent entretenir leur réseau !
21 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
Pour s’adapter au port du masque à bord, chaque direction des trains a commandé des sifflets spéciaux pour les ASCT. Au TGV, les agents se sont vus remettre un sifflet électronique qui se décharge en un temps record. Au TER, on ne sait pas très bien si ce sont de ces jouets pour bébés qui couinent quand on appuie dessus qui ont été commandés. Du matériel différent en fonction des services mais des gadgets qui fonctionnent mal quelle que soit l’entité... un refrain qu’on peut siffler par cœur.
Mots-clés : SNCF
Après nous avoir volé cinq jours de repos en avril, la direction continue en ajoutant un sixième en mai. Tout cela au nom d’un effort national qu’évidemment seuls les travailleurs feront. Tout le monde se rappelle le vol du lundi férié de Pentecôte qui n’aura en rien amélioré le sort des personnes âgées dans les Ehpad. Le gouvernement poursuit dans le cynisme en nous encourageant donner des RTT aux soignants. Et si, au lieu de tout cela, on saisissait les dividendes des grosses entreprises pour payer des lits, des réanimateurs, des embauches et de vraies augmentations de salaire au personnel soignant ? Par solidarité bien sûr !
Mots-clés : SNCF
21 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
À l’ERC, c’est toujours la galère pour obtenir des paquets de lingettes virucides pour chaque agent. Réponse de la direction : c’est la pénurie, on est en attente d’une commande. Ce n’est pas comme si l’épidémie durait depuis plusieurs mois... Pourtant, allez chez Carrefour Euralille et vous trouverez ces lingettes en quantité. Faire chauffer la CB de l’entreprise pour des repas et des fournitures, ça ne pose pas de grandes difficultés à nos chefs. Par contre pour fournir des protections à leurs agents, c’est une tout autre histoire...
Mots-clés : SNCF
Mots-clés : SNCF
11 mai 2020 Brèves d’entreprise
Pour organiser la reprise des opérations de contrôle à bord, la direction préconise de « demander au voyageur de tendre et lever le titre de transport lors de la lecture pour le lire plutôt que de le baisser et de pencher la tête ». Pensez aussi à garder les bras tendus et à vous placer dans le sens du vent pour repousser le virus... Sinon, ce serait plus simple de maintenir la suspension des opérations de contrôle, non ?
Mots-clés : SNCF
Marquage au sol pour le déplacement des voyageurs, reprise des opérations de contrôle, mise en place de coupons d’accès au train mais qui ne seront pas disponibles en gare, multiplication des directives et empilement des procédures, etc. L’avalanche de mesures toutes plus complexes les unes que les autres pour la reprise du 11 mai donne le tournis... et surtout l’impression que la direction multiplie les effets de manche pour donner l’impression de faire quelque chose. Par contre, pour organiser les choses les plus simples et élémentaires, comme la fourniture de masques FFP2 à tous les agents, il n’y a plus personne.
Mots-clés : SNCF
11 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
Pour combler les pertes annoncées de deux milliards d’euros dues à la période de confinement, Farandou annonce prévoir des nouvelles suppressions d’emploi et des réorganisations internes. Avec ce chiffre, il cherche à nous impressionner pour faire croire qu’il n’y aurait pas d’autres solutions. Mais comme tous les patrons, il se prépare à faire payer la crise aux travailleurs. Préparons-nous à défendre nos intérêts et nos conditions de travail.
Mots-clés : SNCF
La politique des suppressions de postes n’est pas nouvelle. Ça fait des années que la boîte supprime des postes à tout va, avec pour conséquence le sous-effectif permanent, les cadences infernales, etc. Toutes choses que les cheminots ont massivement dénoncé et rejeté ces dernières années. Il n’y a donc aucune raison d’accepter aujourd’hui, même dans ce contexte de pandémie, ce que nous avons combattu hier.
Mots-clés : SNCF
11 mai 2020 Brèves d’entreprise
Une partie des postes supprimés concernera la vente. Mais en attendant, il n’y a pas de petit profit : pourquoi ne pas employer les vendeurs pour amortir les effets du déconfinement ? La boîte leur propose de filtrer les trains dans les grandes gares avec les contrôleurs et les agents de la Suge, sur la base du volontariat. Non contente de réduire comme peau de chagrin la mission des conseillers clientèle en leur demandant de tout faire ou presque sur internet, elle les envoie au casse-pipe sur des missions pour lesquelles ils n’ont ni la formation, ni les outils. Par ailleurs, la SNCF continue de recruter des cadres et des ingénieurs ! On admire son sens des priorités…
11 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
Que devront faire les voyageurs en cas d’incident avec leurs masques ? Récemment, le site internet ouisncf.com leur recommandait de se rapprocher du chef de bord afin de s’en procurer de nouveaux. Mais le site a été mis à jour et cette option a été retirée. La SNCF est aussi radine avec les voyageurs qu’avec les agents !
Mots-clés : SNCF
11 mai 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
À l’heure où le gouvernement met un coup de projecteur sur les « héros de la nation », certains travailleurs n’ont pas droit à leur quart d’heure de gloire. Les agents des sociétés de nettoyage n’ont pas cessé le travail durant tout le confinement, dans les trains ou les gares. Une augmentation de salaire pour les remercier ? N’y pensez pas. Mais peut-être des EPI pour les protéger, au moins ? Même pas, certains agents n’ont été dotés de masques que le lundi 11 mai ! Ce sont pourtant bien eux, les « derniers de cordée », qui doivent se faire entendre à la hauteur de tous les services qu’ils rendent à la société.
Mots-clés : SNCF
Les cercles blancs tracés au sol pour matérialiser les distances de sécurité, s’ils n’empêchent pas le virus de faire son chemin, auront peut-être le mérite d’inspirer aux voyageurs et aux agents de vastes parties de Twister ou de marelle.
Mots-clés : SNCF
25 avril 2020 Brèves d’entreprise
25 avril 2020 Brèves d’entreprise
RA355, annexe du RA280 autrement intitulé Référentiel National Pandémie. Fiche pratique n°1-B, point 4, article 1 : les masques FFP2 sont préconisés pour les ASCT, agents d’escale, agents SUGE et la plupart des ADC. Pour une fois que c’est le règlement qui le dit, il n’y a plus qu’à le faire appliquer... collectivement !
25 avril 2020 Brèves d’entreprise
Voyant sans doute que ses propres règlements devenaient trop contraignants, la direction a discrètement fait ajouter une mention sur tous les référentiels pandémie, indiquant que les consignes données actuellement priment sur celles de la réglementation. Ces nouvelles consignes sont moins restrictives et donc moins protectrices pour les agents que ce que la direction veut nous imposer. Elle s’affranchit de toutes les règles pour faire reprendre la production à tout prix à partir du 11 mai. La santé des cheminots passe visiblement après le chiffre d’affaire.
La prime qui serait accordée aux agents qui ont continué à travailler dans les circonstances particulières que nous connaissons ne serait accordée que pour les horaires de travail de journée. Bien sûr... C’est un fait parfaitement établi que le coronavirus ne peut pas contaminer les agents la nuit ! Est-ce que la direction prend ses conseils scientifiques auprès de Donald Trump pour pondre des absurdités pareilles ?
Mots-clés : SNCF
25 avril 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
L’octroi de la prime uniquement de jour aurait-elle un rapport avec la reprise massive des travaux sur le réseau qu’on constate un peu partout sur le territoire ? Ces travaux ayant souvent lieu la nuit, la direction ne voudrait pas débourser un centime de plus pour les collègues qui vont pourtant s’exposer au virus sur des chantiers où les distances de sécurité sanitaires sont impraticables.
Mots-clés : SNCF
25 avril 2020 Brèves d’entreprise
En obtenant du gouvernement que le port du masque soit rendu obligatoire dans les transports à partir du 11 mai, le patronat du transport – dont la direction de la SNCF – a atteint son objectif. Le but est d’éviter à tout prix de limiter le nombre de voyageurs par rame pour relancer l’activité au plus vite pour ne pas stopper la reprise économique. Et qu’importe si il sera impossible de respecter les distances de sécurité sanitaire. Alors que tout le monde s’inquiète du risque d’une deuxième vague de l’épidémie, la direction préfère entasser les usagers et risquer de transformer les rames en véritables foyers de contamination du virus.
25 avril 2020 Brèves d’entreprise
Depuis que le Medef a eu sa date pour la reprise, les dirigeants d’établissement au sein de l’Épic SNCF se sont donc donnés trois semaines pour convaincre les télétravailleurs de se pointer au bureau à partir du 11 mai. Comment cela se passera-t-il ? « On réfléchit, on cherche » nous répond-on. Quel intérêt, si le télétravail permet la poursuite de l’activité ? « Vous pourrez utiliser les imprimantes, relever le courrier. » Et dans quelles conditions ? « Les tisaneries seront sûrement inutilisables, certaines toilettes aussi, il faudrait prendre les transports hors des heures de pointe »... pas de quoi susciter l’enthousiasme des collègues !
25 avril 2020 Brèves d’entreprise
À défaut de solutions pour organiser le retour au travail dans de bonnes conditions, on utilise le bourrage de crâne et la pression. Chaque agent en télétravail sera appelé par son DUO, pour un interrogatoire en règle. Le but : s’informer sur sa situation familiale, sa santé, son mode de transport, etc. Il ne manque que l’horoscope !
Une intrusion inacceptable dans la vie privée et un bon moyen pour nous faire croire qu’il y aurait de « bonnes » et de « mauvaises » raisons pour refuser de risquer sa peau en retournant sur site ! Certains collègues ont décidé d’exprimer collectivement leur point de vue : si on retourne sur site, c’est à condition qu’on nous donne les moyens de faire certaines activités dans des conditions sanitaires correctes et qui nous semblent importantes. Sinon c’est niet. Une position qu’il serait bon de pouvoir tenir et généraliser !
14 avril 2020 Brèves d’entreprise
14 avril 2020 Brèves d’entreprise
Certes, le coronavirus contamine tout le monde. Mais la société ne nous y expose pas de la même manière. Pauvre ou riche, au travail ou confiné dans sa résidence secondaire, nous ne sommes clairement pas tous dans le même bateau en ces temps de crise sanitaire.
14 avril 2020 Brèves d’entreprise
On imagine facilement certains managers en ce moment. Des mesures de protection pour les salariés ? Mettre en place une autre organisation du travail pour respecter les distances barrières ? Hop, on coche la case sur excel et on déplace des figures dans des tableaux. Mais sur le terrain, quand les fournitures pour désinfecter sont en rupture ou qu’on doit assurer le service en ayant conscience de prendre des risques pour sa santé, c’est une toute autre histoire.
14 avril 2020 Brèves d’entreprise
À propos des cinq jours de repos que la direction veut nous imposer en avril, certains managers expliquent que « la direction attend un geste de la part de ses salariés ». C’est sûr qu’il y a bien un geste auquel on pense facilement quand on entend ce genre de phrase…
14 avril 2020 Brèves d’entreprise
La mesure ne passe clairement pas parmi les cheminots, d’autant moins chez tous ceux qui continuent d’aller travailler « normalement » c’est-à-dire en prenant tous les risques pour leur santé. Les réactions ne se sont pas faites attendre. Des collègues font clairement savoir qu’il faudra leur imposer ces jours malgré eux. D’autres ont réagi collectivement par pétition malgré les difficultés à se mobiliser en ce moment. Autant de réactions qui montrent que nous n’acceptons pas de nous laisser faire.
14 avril 2020 Brèves d’entreprise Entreprises
La fameuse disposition qui ouvre le droit à 14 jours d’arrêt de travail pour « garde d’enfants » dans cette situation exceptionnelle de fermeture des écoles et lieux d’accueil de la petite enfance, n’est pas comprise par tout le monde de la même manière... Au début du confinement, nombreux sont les collègues à avoir sollicité cet arrêt auprès de leur hiérarchie. Mais il y a garde et garde... Des collègues en télétravail ont essuyé un refus avec un motif tout trouvé : on peut travailler chez soi et en même temps s’occuper des enfants ! Le fameux « en même temps » à la sauce Macron ?
Sauf qu’il faudrait avoir quatre bras et que les bras supplémentaires ne sont pas fournis par la direction ! Pour les bébés : confinés dans le lit à barreau, pour les plus grands : devant la télé pendant qu’on assure le boulot pour la boîte ! En tout cas, la priorité c’est de nous faire bosser, à tout prix !
Actuellement, le nettoyage des gares s’avère particulièrement nécessaire pour désinfecter le maximum de surface pour le public et les agents. Nos collègues d’Onet qui assurent cette fonction sont particulièrement exposés au virus. Pourtant, absolument aucun équipement ne leur est fourni. Les gants jetables qu’ils utilisent sont ceux qu’ils s’achètent eux-mêmes ! Qu’une entreprise de nettoyage puisse fournir des gants à ses salariés, cela ne leur a même pas traverser l’esprit.
Mots-clés : SNCF
La SNCF, le prestige de la 6e puissance économique mondiale. Maison-mère du TGV. 2e opérateur ferroviaire au monde en termes de densité. Leader du « mass transit ». 272.000 employés dans 120 pays. 15 millions de voyageurs par jour dans le monde. Pas moins de 709 filiales. 35,1 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2018... mais incapable de fournir des lots de lingettes désinfectantes à ses agents.
Quelle incroyable magie a permis de faire rentrer le boulot dans un grand nombre de foyers de travailleurs ! Alors que le télétravail, lorsqu’il est demandé à la SNCF pour se faciliter la vie, est encore majoritairement refusé, la réorganisation de l’économie imposée par le virus a prouvé que tout était possible.
Tout, y compris transformer un T2 ou un studio en bureau, un coin cuisine en salle de pause, un bébé en collègue de travail... pas facile de respirer, surtout en période de confinement, en étant privé de la douce sensation que l’on ressent en quittant le travail !
Là encore, les inégalités sociales s’exacerbent : appartement ou maison avec jardin ? En ville ou à la campagne ? Sombre ou lumineux, cuisine toute équipée ou combo évier-plaque électrique ? Des enfants à élever seul-e, ou pas de charge parentale ?
Et pourquoi pas l’un qui « télétravaille », tout en gardant les enfants, et l’autre qui se rend sur son lieu de travail ? Ni logique sanitaire là-dedans, puisque le virus peut contaminer le foyer, ni logique sociale, avec le cumul du travail et du rôle parental, dans un contexte d’enfermement. Mais au total, deux travailleurs qui continuent à produire. C’est leur logique !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
En ces temps d’éloignement physique, nombreux sont les chefs à s’angoisser à l’idée qu’on puisse se tourner les pouces, un punch-coco à la main.
Depuis le début du confinement, plusieurs salariés en télétravail font état de réunions à répétition, longues et peu efficaces. Certaines ressemblent même à un appel, comme à l’école, où chaque télétravailleur doit prendre la parole à tour de rôle, même s’il n’y a rien à dire.
Un salarié qui n’a pas manifesté sa présence lors d’une réunion peut s’attendre à recevoir un message inquisiteur de son supérieur, lui rappelant en plusieurs points qu’il est payé pour travailler. Le téléflicage, c’est l’obsession de contrôle et les réflexes « coup de pression » depuis son canapé !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
« Alors comme ça t’es un lâche ?! Tu bosses dans le bâtiment, c’est dur, t’es dehors par tous les temps, tu te casses le dos tous les jours et tu aurais peur d’une petite grippe ? Allez, va bosser, fainéant ! Un par camionnette. Il n’y en a qu’une pour trois ? Tu tousses dans ta manche. Et pas d’accident de travail ! Les hôpitaux sont surchargés ! Inconscient ! »
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Face au Covid-19, 60 ans c’est déjà vieux. Mais pour la réforme des retraites, à 60 ans on est jeune et en pleine santé. Cherchez l’erreur.
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Il serait impossible de faire déplacer ses congés alors qu’ils tombent en plein confinement. D’après certains DUO dont la langue se délie, ce serait pour éviter que des agents en profitent pour passer deux semaines à la maison. On voit le genre de pensée qui occupe nos dirigeants. Si seulement ils pouvaient confiner leurs pensées dans leurs têtes, ce serait déjà ça de gagné !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
La SNCF retient la moitié du salaire à partir de 6 mois d’arrêt. Cette mesure de répression des arrêts maladie s’accompagne d’une gestion bureaucratique à l’inverse de tout humanisme : en cas de retard dans le traitement de la paie, l’agent peut se voir retirer... deux moitiés d’un coup, générant des fiches de paie tristement vides et sans même en être prévenu à l’avance par quiconque. Malade et pauvre, mais raisonné par le cri du ventre, il n’y aurait plus qu’à retourner bosser... malade !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Recommandation de la direction aux agents concernant les flacons de gel hydro-alcoolique : ne pas le jeter et le garder pour le remplir à nouveau. Petit geste pour la planète ou gestion de la pénurie ? On vous laisse deviner !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Dans certains établissements, les attestations permanentes que doivent avoir les cheminots pour aller assurer leur service ne sont délivrés que de semaines en semaines et à imprimer chez soi la plupart de temps. Au risque donc de se faire verbaliser lors de votre premier trajet aller si vous n’avez pas d’imprimante à la maison. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
... sont ceux qui se démènent malgré le manque de moyens, dans les hôpitaux, les transports, les services de communication comme La Poste, les livreurs d’Amazon ou de Deliveroo, etc. La liste est longue : celle de tous les travailleurs qui font tourner toute la société.
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Actuellement, les médecins conseil de la Caisse de Prévoyance, chargés de se prononcer sur la « longue maladie » (statut qui permet le maintien d’une solde complète) ne peuvent pas exercer. Problème : le délai de 6 mois court toujours pour un retrait d’une demi-solde aux salariés en arrêt maladie ! Mais pour la direction, « l’entreprise ne peut pas prendre le risque d’un maintien de solde pour des agents qui pourraient finalement ne pas y avoir droit ». Traduction : on passe tous les concernés à « demi-solde ». Plutôt que de maintenir les collègues malades avec un minimum de ressources en attendant d’y voir plus clair… Le seul risque qui les obsède c’est le risque économique.
Le voile se lève sur la société. Des milliards d’aides pour venir au secours de l’économie et du patronat pendant que les précaires, ceux en difficulté ou en marge de la société sont les plus exposés. Confinement dans des résidences secondaires dignes de châteaux pour les uns, entassés dans des HLM pour les autres. Ce n’est pas la même chose !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Macron et son gouvernement multiplient les déclarations hautaines et moralisatrices au sujet de ces « irresponsables » qui ne restent pas cloîtrés chez eux.
Les véritables irresponsables, ce sont ceux qui formulent des injonctions contradictoires aux travailleurs : distanciation sociale en « restant chez soi », et sortir pour aller voter, ou même aller travailler coûte que coûte.
Des travailleurs l’ont montré dans plusieurs boîtes, via les droits de retrait : notre santé vaut plus que leurs profits !
26 mars 2020 Brèves d’entreprise
Ceux qui n’ont pour chez-soi que la rue, les sans-abris dont une grande partie de migrants, sont laissés pour compte. Avant, Castaner envoyait sa police confisquer les sacs de couchage et détruire les tentes des SDF. Aujourd’hui, ses flics s’amusent à leur mettre de très cyniques procès-verbaux pour non-respect du confinement. Privés de moyens sanitaires et médicaux les migrants sont pourtant particulièrement vulnérables dans cette période. Il faudrait les protéger, au lieu de les laisser s’enfoncer.