Mentalité de Collomb
Mis en ligne le 8 février 2018 Convergences Politique
En juin dernier, Gérard Collomb vantait « l’humanité » des forces de police vis-à-vis des migrants « enkystés » à Calais. Saluant ces paroles, le groupuscule néofasciste Génération Identitaire alla jusqu’à proposer ses services au ministre et lui adressa « une demande de subvention publique ».
Collomb n’en était pas à son premier fait d’armes. Maire de Lyon de 2001 à 2017 et président de la Métropole, il s’est distingué par une politique particulièrement répressive vis-à-vis des migrants. Dès le début de son mandat, il s’est attelé à faire évacuer les bidonvilles de Roms de l’agglomération. En 2013, lorsque Manuel Valls, alors premier ministre, rouvrit les vannes de la propagande anti-Roms, Collomb le soutint publiquement dans une tribune où, de concert avec d’autres élus « socialistes », il affirmait que « l’avenir des communautés Roms est principalement dans leur pays d’origine ». Plus récemment, ce sont des familles albanaises qui font les frais de cette politique ; elles ont été expulsées d’un square en plein hiver, sous prétexte de « travaux concernant la réfection des pelouses » ! Et Collomb de se justifier en distinguant les réfugiés des migrants « venus pour des raisons économiques ».
La situation en région lyonnaise ne s’est pas arrangée depuis que Collomb a troqué l’écharpe de maire pour un portefeuille de ministre. Et c’est l’expulsion de migrants, principalement mineurs, du quartier de la Part-Dieu en novembre dernier qui a constitué le point de départ du mouvement de solidarité des étudiants de Lyon 2, qui ont réquisitionné un amphi de la fac pour le mettre à leur disposition. Relogés depuis dans des squats, ces migrants sont toujours en attente d’un hébergement légal.
Dino BATTAGLIA
Mots-clés : Gérard Collomb | Migrants