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DOSSIER : Le syndicalisme face à la crise

La charte sur la reconnaissance du parcours syndical chez AXA

Mis en ligne le 4 octobre 2009 Convergences Politique

À la suite des élections professionnelles du printemps dernier chez AXA France, deux syndicats FO (9,8 %) et CFTC (9,5 %) sont donc passés sous la barre des 10 % et ont perdu un certain nombre de facilités. Force Ouvrière n’aura pas de locaux ni de délégués syndicaux nationaux, seulement des Représentants de Section Syndicale de site. C’est l’addition des votes aux différents Comités d’Établissement qui sont pris en compte en application de la loi sur la représentativité syndicale. Les autres syndicats ont obtenus 35 % pour la CFDT, 17 % pour la CGT, 15 % pour l’UNSA et 14 % pour la CGC.

Par ailleurs, juste avant les élections, à grand renfort de communication interne et externe, la direction et les fédérations auxquelles sont affiliés les syndicats d’AXA (sauf FO qui n’a pas signé) se sont félicitées de la mise en place d’une « charte sur la reconnaissance du parcours syndical dans le développement de la carrière et l’évolution professionnelle » . Il s’agit d’une part d’instituer un rendez-vous annuel entre les élus, la DRH et leur chef. D’autre part de permettre la promotion des permanents et semi-permanents.

Cette charte va-t-elle changer quelque chose ?

Ce n’est pas la première fois que la direction d’AXA fait des gestes pour amadouer les syndicats. Elle a toujours cherché des « partenaires » pour l’accompagner dans sa politique « sociale », signataires des accords dont elle a pu se vanter dans la presse : Formation professionnelle, Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétence, Handicap, Diversité-Égalité…

Depuis une grève dure de trois semaines à Rouen dans les années 1970, la direction s’est mise en quête d’interlocuteurs « compréhensifs » parmi les représentants du personnel. Cela s’est traduit par une politique systématique : financement des organisations, nomination des délégués permanents centraux par les fédérations professionnelles, augmentations des permanents et semi-permanents définies dans un accord de droit syndical. Ce qui n’a pourtant pas empêché la direction d’AXA de faire de la discrimination syndicale : non progression des salaires, non avancement en carrière professionnelle des délégués. Et des militants de base, pour monter des sections syndicales, n’en ont pas moins été en butte à des difficultés dans leurs services, rencontrant l’hostilité active de leur chef ou de leur direction d’entreprise ou d’établissement.

Aujourd’hui comme hier, la direction n’apprécie pas les syndicats ou les délégués du personnel « remuants ». Mais pas plus sa charte maison que la suppression de droits pour les syndicats minoritaires n’épargneront à la direction d’Axa la colère des salariés. Et c’est le cas aujourd’hui lorsqu’elle veut fermer le site de Montauban et faire travailler le personnel à Toulouse.

Christine SCHNEIDER

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Numéro 65, septembre-octobre 2009

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