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Occupy Wall Street, Occupy Oakland... Début d’un mouvement de masse aux Etats-Unis ?

Occupation de la bourse de Londres : « Le capitalisme, c’est la crise »

Mis en ligne le 24 novembre 2011 Convergences Monde

« Séparer l’Entreprise et l’État », « Sauvez la santé publique », « Fermez Guantanamo »... Autour du camp, des étoiles cartonnées annoncent une multitude de revendications, celles de ces 500 occupants du parvis de la cathédrale Saint-Paul à Londres, à deux pas du London Stock Exchange, la bourse de Londres dont ils tirent leur nom : Occupy LSX.

L’occupation a démarré le 15 octobre et grossit depuis, si bien qu’il a fallu ouvrir un deuxième site, à Finsbury Square. À l’image d’Occupy Wall Street, Occupy LSX est l’occasion pour les centaines, voire les milliers, d’occupants et de passants (touristes, étudiants, retraités, travailleurs de la City et d’ailleurs) de discuter d’un autre avenir que celui de payer la crise.

Le campement ne s’affiche pas « apolitique », bien au contraire. Les groupes révolutionnaires y vendent leur presse et animent des discussions, tout comme des prosélytes chrétiens font réciter la prière et les partisans de Wikileaks se masquent comme le héros du film V pour Vendetta. À l’entrée du campement, une grande banderole affirme que « le capitalisme, c’est la crise », ce qui suscite des discussions : faut-il se définir comme anticapitalistes ou seulement revendiquer une régulation des banques ?

Les discussions collectives sont organisées tout au long de la journée, tandis que des conférences sont proposées au Starbooks, la tente-librairie de l’occupation. Chaque soir, l’assemblée générale tranche les questions importantes. Les discussions, introduites en plénière, se mènent en petits groupes pour que chacun puisse s’exprimer, les groupes rapportant ensuite leurs points de vue et propositions. Le mouvement s’est également doté d’un blog [1] et d’un petit journal, The Occupation Times.

Parmi les aventures du campement : la décision du doyen de la cathédrale Saint-Paul de fermer cette dernière, avançant des problèmes de sécurité. Dans une lettre, il affirme tout son soutien au combat contre les injustices, transmet ses félicitations aux occupants pour leur non-violence... et leur demande de bien vouloir se disperser avec la même non-violence ! Ce à quoi les occupants répondent que « les seuls problèmes de sécurité sont les coupes dans le budget de la santé publique ! » À signaler que l’Église n’échappe pas à la lutte des classes, puisque le sonneur des cloches est venu soutenir l’occupation contre son patron : « L’église, il y a longtemps qu’elle est fermée, depuis qu’ils font payer l’entrée ». Sûr qu’à 14,5 livres (17 euros) la visite...

Pour le moment, la police se contente de regarder, mais le camp vit dans l’appréhension d’une évacuation. En attendant, l’occupation permet une agitation politique revigorante. Une pancarte affirme : « Vous pouvez nous évacuer, mais le mouvement ne s’arrêtera pas ».

6 novembre 2011

Maurice SPIRZ

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Numéro 78, novembre-décembre 2011