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DOSSIER : Avril, mai, juin 2003. Renouveau des luttes, début de la contre-offensive des salariés

Loire-Atlantique : le verrouillage des appareils syndicaux

Mis en ligne le 11 juillet 2003 Convergences Politique

Si Nantes a vécu à chaque temps fort de très grosses manifestations, équivalentes à 1995, jamais les différentes catégories professionnelles n’ont eu l’occasion de s’organiser et de décider ensemble de leurs actions.

Ceux qui auraient pu être le fer de lance, les personnels de l’Education nationale en grève reconductible, étaient dirigés par une intersyndicale qui dès le début n’était pas prête à partager le pouvoir avec la base, laquelle s’était fortement mobilisée et organisée l’année précédente dans le milieu des instituteurs en lutte pour obtenir 500 postes.

Les dix représentants syndicaux de la tribune donnaient bien la parole aux délégués des secteurs géographiques, mais le plus souvent en fin d’AG, moment le moins propice pour relayer les propositions que les grévistes souhaitaient faire voter à l’AG départementale. Les véritables décisions étaient prises au sommet. La réponse donnée par l’intersyndicale était toujours : « faites ce que vous voulez dans vos secteurs ».

Une quinzaine de jours après le début du mouvement les secteurs commençant à se plaindre et regimber les dirigeants syndicaux, pour calmer le jeu, décidèrent de créer un comité de liaison : des réunions à huis clos où les délégués de secteur étaient conviés pour rencontrer les syndicats, piège pour ces délégués qui n’avaient pas eu l’occasion de se réunir avant, alors que l’intersyndicale, elle, s’était déjà concertée.

Lors d’une AG, une collègue mandatée par son secteur propose de faire une espèce de comité de liaison chargé d’aller voir ce qui se passe dans les autres secteurs professionnels. Réponse cinglante du dirigeant de la FSU : pas question de faire une « coordination » (le mot n’avait même pas été prononcé !). Il passe au vote pour ou contre la proposition : 84 pour et 130 contre. Un petit vent de contestation a soufflé. Finalement, les responsables syndicaux se sont repliés sur une parodie d’AG interprofessionnelle organisée à la demande répétée de plusieurs personnes. En guise de réunion avec plusieurs secteurs professionnels, on a eu droit à une tribune constituée de tous les représentants départementaux des syndicats. Débat totalement infructueux.

François DEBOUT

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Numéro 28, juillet-août 2003