Ille-et-Vilaine : l’implication des jeunes non-syndiqués
Mis en ligne le 11 juillet 2003 Convergences Politique
Lors de la première réunion du comité de grève de l’EN, surprise de constater que 70 % du comité était non syndiqué. De jeunes « instits » étaient effectivement le fer de lance du mouvement. Pendant 6 semaines, le mouvement animé par un comité composé d’élus par les grévistes et d’un représentant par syndicat, a su grossir et tenir. Presque tous les jours, il y avait des équipes de grévistes sur les routes, vers d’autres établissements, vers des écoles maternelles perdues dans la campagne, ou vers des entreprises du privé où ils avaient le contact par des parents d’élèves.
Pendant quatre semaines, le mouvement a d’abord cherché à s’élargir à l’Education, avant de tenter, certes timidement, des initiatives interprofessionnelles.
Les militants de Lutte Ouvrière ont joué un rôle non négligeable dans cette lutte (l’Urssaf, le CHU, les Communaux ou Thomson ont débrayé essentiellement à leur initiative). Chez les Communaux, le comité de grève a été constitué d’une cinquantaine de cégétistes de la base, essentiellement rebelles à l’UD CGT qui était hostile au mouvement.
A la SNCF où la plupart des temps forts ont été suivis, la CGT a empêché le départ de la grève reconductible le 26/05, et n’a démarré 3 jours de grève que les 10, 11 et 12/06, à la fin.
A noter que le PCF a été très absent. Sa principale contribution : proposition d’un grand débat local sur les retraites… pour élaborer une autre réforme.
Nicolas MARTIN
Mots-clés : Mouvement du printemps 2003