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CHU Nantes

L’Antidote Anticapitaliste n°33

9 mars 2021

« Et si l’hôpital était géré par les salariés ? »

Dans un article du 22 février, un article de The Conversation venait prendre à rebours les promesses de la campagne présidentielle en insistant sur le fait que le personnel hospitalier serait plus à même de gérer l’hôpital que toutes les promesses électorales. Lors d’urgences sanitaires, la parole soignante est d’or et c’est notamment l’exemple parfait de la pandémie de la Covid 19 dans laquelle c’est bien nos propres initiatives qui ont pu permettre de faire face à la situation. Ce sont les soignants eux-mêmes qui devraient décider de comment améliorer la qualité des soins, de gérer les stocks, de recruter, former... Nul n’est mieux placé qu’un salarié pour organiser le travail. Plus de pouvoir aux travailleurs !


IFSI, CHU, Nantes, Brest… la même galère !

À l’hôpital comme à l’IFSI, le manque de personnel dans les hôpitaux se fait cruellement sentir, surtout en période d’affectations de stages. À l’IFSI de Nantes, faute de personnel suffisant dans les établissements de santé des environs, certains étudiants sont affectés dans des endroits inaccessibles même lorsque la personne n’est pas véhiculée. Peut-être devrions-nous trouver un endroit où planter nos tentes pour accéder à nos stages ? À l’IFSI de la Croix-Rouge de Brest, certains n’ont même pas de lieux de stages, faute de moyens et de personnels pour accueillir les étudiants. C’est le métier qui rentre : exigeons des embauches massives de personnel dans tous les établissements !


On en reparle dans trois semaines ?

A l’IFSI de Brest, depuis le début de l’année quand on parle du remboursement des frais kilométriques, du nombre de places en stages qui manquent, des micro-ondes insuffisants pour le nombre d’élèves, ou encore de l’organisation générale de l’IFSI, on trouve porte close. Dès que la pression monte de notre côté, leur stratégie est de laisser le temps jouer pour eux : « on en reparle dans trois semaines ? » Sans plus tarder, prenons l’habitude d’imposer ce qu’ils nous doivent.


Des cours IFSI au service du démantèlement de l’hôpital

A l’IFSI de Nantes, chaque cours d’économie de la santé vient justifier 40 ans de politique austéritaire à l’hôpital et souligner le super bilan de notre système de santé. A chaque fois, est insinué l’idée que l’argent manque et que nous devons faire des choix. Semaine dernière en cours, le problème était : “L’état doit forcément faire des choix : La santé ou l’éducation par exemple ? L’État doit choisir de mettre de l’argent pour la santé ou dans l’éducation. Comment atteindre un niveau satisfaisant d’égalité sociale ? Aujourd’hui ou demain ? Quelles populations soigner en priorité : les jeunes, les vieux, les travailleurs ?” Et si on augmentait le personnel de l’éducation et de la santé, et qu’on réduisait les subventions publiques aux entreprises privées ? Mais non non non et non ! Là, nous dépasserions les bornes à oser faire ainsi de la politique ! Pourtant eux en font jusque dans nos cours, alors pourquoi pas nous ?


Macron, grand sauveur de l’hôpital public…

Le 3 mars, Macron se déclarant candidat pour ces élections, écrivait « nous avons pu investir dans nos hôpitaux et notre recherche ». Mais de quoi parle-t-il ? Des 19 milliards d’euros investis par le gouvernement sur 10 ans ? 19 milliards, c’est 1% du financement actuel sur une décennie et on devrait se taire ? Depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, tous les services de la santé ont tenté de se faire entendre en multipliant les appels à l’aide. Après la première vague, de nombreuses recrues hospitalières ont préféré quitter le bateau avant d’être noyé. En 5 ans, 17500 lits ont été fermés et 34 établissements de santé publique ont dû fermer leurs portes, pour faire place aux nouveaux marchés privés… C’est ça le vrai bilan du quinquennat Macron.


IVG en Colombie : une première victoire

L’avortement vient d’être dépénalisé en Colombie. Jusqu’à présent, c’était un délit punissable d’emprisonnement, sauf en cas de viol ou si la santé de la mère était en danger. Cette décision fait suite à une longue lutte des femmes et des mouvements féministes. Le délai important, 24 semaines, où l’interruption de grossesse n’est plus susceptible d’être poursuivie par les tribunaux est rendu indispensable dans ce pays où les femmes issues des quartiers pauvres ou des régions éloignées ont un accès extrêmement réduit et difficile au système de santé. La lutte n’est pas terminée : il reste à faire traduire cette dépénalisation dans la loi et à rendre l’IVG matériellement accessible pour toutes les femmes dans le meilleur délai possible.


Les féministes russes en première ligne contre la guerre en Ukraine

Depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, des milliers de manifestants russes sont descendus dans la rue pour dire non à la guerre. Parmi les opposants, les féministes sont en première ligne et n’hésitent pas à braver la répression de l’État. Plus de 45 organisations féministes s’élèvent aujourd’hui contre la guerre et la politique impérialiste menée par l’État russe. La lutte que mène Poutine pour faire triompher les « valeurs traditionnelles » consiste aussi, une énième fois, à s’attaquer aux droits des femmes russes et ukrainiennes. Dans un manifeste féministe contre la guerre et l’occupation en Ukraine, les féministes russes appellent donc actuellement les femmes du monde entier à se mobiliser, à rejoindre des manifestations pacifiques, contre la guerre en Ukraine et la dictature de Poutine. La seule solidarité qui vaille est celle de l’union internationale entre tous les opprimés et toutes les victimes des guerres impérialistes. Soutenons-les partout où nous sommes.


Mardi dernier, journée internationale de lutte des femmes à Nantes

Nous étions 2000 personnes dans les rues de Nantes dans la chaleur, l’énergie et la détermination militante pendant plus de deux heures. « Tant qu’il le faudra, féministes et révolutionnaires ! », « Nous sommes fortes, nous sommes fières et féministes et radicales et en colère » étaient des slogans chantés parmi d’autres par de nombreuses et de nombreux jeunes en colère, comptant bien ne pas laisser leurs vies, leurs corps et notre société entre les mains de la classe politique. Le bouleversement de l’ordre social n’attend pas, un exemple à suivre !

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