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CHU Nantes

L’Antidote Anticapitaliste n°21

7 Juin 2021

Au premier tour des élections régionales : votons Lutte ouvrière

Sur fond de campagne pour les Régionales dont le premier tour aura lieu le dimanche 20 juin, Macron est parti à la rencontre de la population, pour un « tour de France ». Il a surtout entendu la colère des classes populaires, Gilets jaunes ou retraités, une colère qu’il craint au point qu’il remballe jusqu’à 2022 sa réforme des retraites. Question « inflammable » qui risquerait de « remettre des millions de Français dans la rue », lui ont dit ses amis !

L’insécurité en boucle

En fait Macron, comme la droite et l’extrême droite, se sert des régionales comme d’un tremplin pour la présidentielle de 2022. Tous ont enfourché le thème de la « sécurité » : davantage de policiers, davantage de répression, davantage de prisons, c’est ça qu’on voudrait ? Jusqu’au PCF, qui lui aussi déclare que la sécurité est sa priorité. Pour Macron, quasiment chaque fait divers a été le prétexte à ajouter un étage au mille-feuille des lois sécuritaires et scélérates : loi de « sécurité globale », loi « séparatisme », « lutte contre le terrorisme ». Toutes faisant assaut de démagogie xénophobe et raciste. Le spectacle donné en haut lieu est à vomir.

Mais de quelle violence parle-t-on au juste ?

Les violences en général n’ont pas augmenté, si ce n’est du côté de celles faites aux femmes, dont les meurtres par leurs conjoints ou ex-conjoints, mais on a compris que cette question n’était pas leur priorité. Si un sentiment d’insécurité existe, c’est celui du million de personnes supplémentaires qui sont passées sous le seuil de pauvreté ; celui des centaines de milliers qui ont perdu leur emploi, celui de l’ensemble des travailleurs dont les revenus ont chuté et dont les conditions de travail et de vie sont devenues plus dures. Et le patronat a profité du Covid pour en rajouter. Le fléau touche particulièrement les jeunes, qui craignent pour leur avenir. Au total, un million des moins de 30 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Les 18-24 ans sont exclus des minima sociaux et ont eu toutes les difficultés à trouver des revenus durant la crise sanitaire, qu’il s’agisse de jobs étudiants ou d’un véritable emploi. L’insécurité est en fait sociale. C’est le pouvoir exorbitant des richissimes sur les plus pauvres. D’un côté les profits record du CAC 40, de l’autre la pauvreté grandissante. D’un côté des milliardaires français qui ont vu leur fortune augmenter de 40 %, de l’autre huit millions de personnes dépendantes de l’aide alimentaire, entre mars 2020 et mars 2021. Ce que défendent les grands partis, de gauche comme de droite ou d’extrême droite, au pouvoir comme dans l’opposition, c’est au fond cette violence sociale, qui consiste à faire payer la crise aux classes populaires.

Quelles sont nos priorités ?

La sécurité, oui. Mais sécurité de l’emploi, des salaires, des indemnités de chômage, des retraites. La qualité des services publics de santé, d’éducation, de transport. L’accès au logement. L’accès aux études et à des bourses pour nos enfants. Et tant d’autres choses qui nous font défaut. Comment les imposer ? Certainement pas par des élections, régionales ou présidentielle, où même les prétendus partis de gauche s’alignent sur les thèmes réactionnaires et nationalistes de leurs rivaux de droite en nous mettant en garde contre les migrants et les étrangers, en nous faisant croire que nous serions économiquement protégés par des frontières. Notre seule force, au contraire, ce sont nos luttes et les alliés que nous pouvons trouver, pour leur succès, en dehors de ces barrières artificielles que sont les frontières nationales, parmi les millions de travailleurs et de jeunes qui se battent farouchement dans le monde entier, de la Colombie à l’Algérie, de la Palestine au Pérou. Pour affirmer cela, votons Lutte ouvrière, pour les seules listes de candidats à ces Régionales qui portent nos intérêts de travailleurs et affirment des perspectives révolutionnaires. À l’opposé de ces discours réactionnaires secrétés en haut lieu qui empoisonnent actuellement l’atmosphère politique.


Luttes des classes dans la santé : une réunion-discussion samedi 12 juin 14h-16h - centre-ville

Comment expliquer une telle dégradation des conditions de travail ? Qui veut la peau de l’hôpital public ? Comment contourner les difficultés des dernières mobilisations pour faire reconnaître nos droits ? Parce que nous subissons depuis trop longtemps leurs politiques criminelles, il est plus qu’urgent d’échanger et d’élaborer ensemble nos réponses pour déconfiner nos colères et les organiser. Quel que soit ton poste, ton service, ton établissement ou ton statut, des militants du NPA cherchent à regrouper des travailleuses et des travailleurs de la santé pour réfléchir ensemble aux possibilités et perspectives pour reprendre possession des conditions de travail à l’hôpital. Parce que les réponses pour changer le cours des choses à l’hôpital, en Ehpad ou tout autre établissement de santé, ne sont pas écrites, briser notre isolement et se retrouver ensemble pour en discuter est déjà une première étape. C’est pourquoi nous vous invitons à venir à la réunion-discussion du samedi 12 juin de 14h à 16h en centre-ville de Nantes. Il y aura tout d’abord un exposé de 30 minutes sur la casse de l’hôpital public et ses conditions de travail, ainsi que les luttes de la santé depuis 2015, suivi d’un échange entre nous. Pour connaître le lieu, contactez-nous. N’hésitez pas à convier ou à venir avec des collègues, des amis, des connaissances ou de la famille qui seraient intéressés par une telle initiative.


Nouveau CHU de Nantes : l’État recule… mais le compte n’y est pas !

L’État a annoncé ne plus vouloir supprimer 300 lits au nouveau CHU nantais. La mairie de Nantes (PS-EELV-PCF), porteuse du projet, s’est empressée de déclarer qu’il s’agissait de « lits supplémentaires » et que cela constituait un « signe (de considération) adresser aux équipes soignantes ». C’est mensonger : d’abord, le nouveau CHU devait comporter 300 lits de moins que l’actuel, ce n’est donc pas des lits « supplémentaires » mais simplement l’annulation des suppressions de lits qui étaient prévues. Mensonger, car le nouveau CHU comportera moins de soignants que l’ancien, comme « signe » de bonne augure, on a vu mieux… Disons vraiment les choses : ce sont les mobilisations passées et actuelles des soignants et leur soutien populaire qui ont fait reculer l’État. Mais ce recul doit nous encourager à continuer : des embauches, des augmentations de salaire, des titularisations, de la considération, autant de revendications essentielles mais que les pouvoirs locaux et gouvernementaux nous refusent toujours !


Grève le 15 juin de tous les services publics !

Les syndicats appellent à une journée de mobilisation et de grève pour défendre nos services publics. Pour combattre l’austérité et la privatisation à marche forcée qui s’abattent sur tous les services publics (éducation, justice, santé, transports, etc), les travailleuses et les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs luttes collectives. Fédérons les colères, par delà les services, les statuts et les secteurs, même Macron, même combat !

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