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DOSSIER : La valse du temps de travail

Histoire de la lutte de classe : la valse du temps de travail

Mis en ligne le 7 décembre 2020 Convergences Politique

(Ce dossier paru dans le numéro imprimé 134, de décembre 2020, de Convergences révolutionnaires est issu d’articles déjà parus sur notre site [1].)


Avec la crise économique déclenchée par l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a mis à disposition du patronat de nouveaux outils pour moduler le temps de travail à sa guise et sans frais. Il lui avait déjà fait cadeau des accords de performance collective (APC), permettant notamment d’augmenter le temps de travail sans augmenter les salaires, voire en les réduisant. À présent, l’activité partielle de longue durée (APLD) permet de faire l’inverse : réduire le temps de travail… mais toujours sans payer les salaires. Avec ces deux outils, la durée légale du travail est remisée au placard  : plus besoin de revenir sur la règle des 35 heures, puisque le patronat peut s’en affranchir entreprise par entreprise. Avec eux, le patronat réalisera-il son vieux rêve d’exploiter sans limite ? Ce qui est sûr, c’est que la limite sera celle que lui imposeront les travailleurs par leurs luttes.

La lutte sur le temps de travail n’est pas nouvelle. Dès l’apparition du capitalisme, le patronat a cherché à accroître la durée travaillée, et avec elle l’exploitation. Réciproquement, les travailleurs n’ont cessé de lutter pour alléger leur fardeau. La journée de 8 heures est l’une des principales revendications autour desquelles s’est organisé le mouvement ouvrier.

Depuis, la «  gauche  » de gouvernement a repris à son compte la réduction du temps de travail… pour en faire une monnaie d’échange afin d’imposer plus de flexibilité et des gels des salaires. Le patronat n’y est pas hostile, lorsque cela permet des gains de productivité et n’écorne pas ses profits. Sur longue période, la durée du travail s’est réduite, mais par à-coups. Dès qu’il en a l’occasion, le patronat cherche à revenir en arrière, sans bien sûr revenir ni sur les cadences, ni sur la flexibilité. C’est à l’une de ces offensives à laquelle nous faisons face aujourd’hui [2].

L’histoire du temps de travail est finalement le reflet de l’histoire de la lutte des classes. Autant s’en souvenir.

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Numéro 134, décembre 2020