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La valse du temps de travail

Un concentré de l’histoire de la lutte des classes (1/2)

De l’aube du capitalisme à la fin des Trente Glorieuses

29 octobre 2020 Article Politique

Au nom de la crise, le patronat veut pouvoir augmenter le temps de travail, tout en laissant sur le carreau une partie des travailleurs. Cette velléité d’accroître la durée de travail, et avec elle l’exploitation, n’est pas nouvelle. Réciproquement, les travailleurs n’ont cessé de lutter, depuis l’avènement du capitalisme, pour alléger leur fardeau. La journée de 8 heures est l’une des principales revendications autour desquelles s’est organisé le mouvement ouvrier.

Depuis, la « gauche » de gouvernement a repris à son compte la réduction du temps de travail… pour en faire une monnaie d’échange afin d’imposer plus de flexibilité et des gels des salaires. Le patronat n’y est pas hostile, lorsque cela permet des gains de productivité et n’écorne pas ses profits. Sur longue période, la durée du travail s’est réduite, mais par à-coups. Dès qu’il en a l’occasion, le patronat cherche à revenir en arrière, sans bien sûr revenir ni sur les cadences, ni sur la flexibilité. C’est à l’une de ces offensives à laquelle nous faisons face aujourd’hui [1].

L’histoire du temps de travail est finalement le reflet de l’histoire de la lutte des classes. Autant s’en souvenir.

Au début du XIXe siècle, en France, la durée du travail peut atteindre 16 heures par jour, sept jours sur sept, dans les filatures et fabriques. Par rapport au travail artisan ou paysan, c’est un énorme accroissement du temps de travail, qui ne laisse aucun loisir, et que seule la pression du chômage permet d’imposer. Les patrons instaurent tout un système de contrôle pour discipliner les ouvriers : des contremaîtres pour les surveiller, des amendes pour les sanctionner et des pointeuses pour vérifier le respect des horaires. L’horloge de l’usine, dont la cloche sonne le début et la fin de la journée de travail, devient le symbole de la domination patronale. Les patrons trichent, avançant les aiguilles le matin, les reculant le soir, pour voler un peu plus de temps aux ouvriers. Pour rester maîtres du temps, certains patrons interdisent les montres à leurs ouvriers [2].

Les premières résistances sont essentiellement individuelles, par de l’absentéisme. La coutume du Saint-Lundi, qui consiste à chômer volontairement ce jour-là, est répandue dans de nombreuses régions, mais essentiellement parmi les ouvriers qualifiés disposant d’un salaire suffisant [3]. Les prêcheurs de la bourgeoisie ne cessent dès lors de dénoncer cette « oisiveté », menant à l’ivrognerie, aux vices, voire à l’émeute ! Le temps libre, c’est du temps donné au diable, perdu à tout jamais. Ils réclament une limitation des salaires horaires pour maintenir les ouvriers à la tâche.

De la naissance du mouvement ouvrier aux premières législations sur le temps de travail

Dans les années 1830-1840, le mouvement ouvrier commence à s’organiser et les luttes pour réduire la journée de travail se développent. Certains bourgeois philanthropes s’inquiètent également de la trop faible durée de vie des ouvriers, et notamment du sort des enfants, qui se rendent à l’usine en haillons, pieds nus, n’ayant qu’un morceau de pain pour repas. Plusieurs « enquêtes sociales » dénoncent cette situation, parmi lesquels le Tableau de l’état physique et moral des ouvriers du docteur Villermé, qui conduit, en 1841, à une première loi interdisant le travail des enfants avant 8 ans et le limitant jusqu’à 16 [4]. La loi est cependant peu respectée. Il faut attendre encore une cinquantaine d’années avant que le travail des enfants se réduise significativement, avec l’école obligatoire et les allocations familiales, mais surtout avec l’évolution des techniques industrielles, qui réclame des ouvriers plus qualifiés et rend le travail des enfants moins utile.

La première limitation générale de la durée du travail est imposée par la révolution de 1848. La loi du 2 mars 1848 fixe un maximum de 10 heures par jour à Paris et 11 heures en province. Mais dès septembre, après l’écrasement de la classe ouvrière lors des journées de juin, le maximum remonte à 12 heures. Les conquêtes ouvrières, obtenues par la lutte, s’avèrent ainsi peu durables tant que la bourgeoisie reste au pouvoir.

La journée de 8 heures : première revendication ouvrière internationale

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le mouvement ouvrier s’affirme pour la journée de 8 heures. L’Association internationale des travailleurs (Première Internationale), présidée par Karl Marx, reprend cette revendication en 1866, derrière le mot d’ordre popularisé quelques années plus tôt par le patron philanthrope et socialiste utopique Robert Owen : « 8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de repos ».

Le traditionnel défilé du 1er mai trouve son origine dans cette bataille. Le 1er mai 1886, aux États-Unis, une grève générale pour la journée de 8 heures mobilise 340 000 ouvriers. À Chicago, la grève se prolonge et la police charge des manifestants, tuant plusieurs ouvriers. En représailles, une bombe est lancée sur la police, pour laquelle huit ouvriers anarchistes sont arrêtés et condamnés à mort arbitrairement. Trois ans plus tard, en hommage aux « martyrs » de Chicago, l’Internationale socialiste (IIe Internationale) appelle à faire de chaque 1er mai une journée de grève pour les 8 heures. La France aura aussi son 1er mai sanglant : en 1891, à Fourmies, dans le Nord, la police tire sur la foule et fait 9 morts et 35 blessés.

Affiche de la CGT pour le 1er mai 1919

Au début du XXe siècle, la lutte commence à remporter quelques succès : en 1900, la loi Millerand prévoit un passage très progressif à la journée de 10 heures ; en 1906, la semaine de six jours est adoptée. Mais c’est la peur de tout perdre qui pousse la bourgeoisie à accorder la journée de 8 heures, en 1919. À la fin de la Première Guerre mondiale, l’Europe est traversée par une vague révolutionnaire sans précédent, à la suite de la prise du pouvoir par les travailleurs en Russie. En France, les grèves se multiplient et inquiètent le pouvoir. La journée du 1er mai risque de concentrer les colères et de tourner à la grève générale, si bien que le gouvernement Clemenceau fait adopter précipitamment la loi des 8 heures, le 23 avril. La bourgeoisie française, sortie victorieuse de la guerre, peut bien accorder quelques concessions à la classe ouvrière… en se remboursant par le pillage des colonies et de l’Allemagne vaincue. Les manifestations sont malgré tout massives le 1er mai, car encore faut-il imposer l’application de la loi.

En fait, la journée de 8 heures aura une réalité toute relative. Après l’échec de la grève générale de mai 1920, et avec une récession mondiale qui fait exploser le chômage au même moment, le rapport de force s’inverse. Le patronat passe à l’offensive pour réduire les salaires et mène une campagne active contre les 8 heures, rendues responsables de la crise. Alors que les heures supplémentaires se multiplient (pour ceux qui ont un emploi), le supplément de salaire à partir de la neuvième heure est réduit à rien… ce qui revient de fait à abolir les 8 heures. Qui plus est, les décrets d’application tardent à arriver dans certains secteurs, tandis que d’autres se voient accorder des dérogations. Jusqu’aux années 1930, la norme reste la journée de 9 heures sur six jours ou 10 heures avec repos le samedi après-midi (soit 54 ou 55 heures hebdomadaires) [5].

Crise des années 1930 : la question du partage du temps de travail

En 1925, la CGT réformiste [6] ajoute les « vacances payées » à son programme… en retard sur certains patrons qui en accordent déjà, dans le secteur public, la couture ou encore l’horlogerie, à la faveur du boom économique des « années folles ». De son côté, la CGTU adopte une résolution sur « les 8 heures, la semaine anglaise de 44 heures et le congé annuel payé », sans pour autant lui donner d’importance. Plus que la réduction de la semaine de travail, ce sont les congés payés qui apparaissent ainsi parmi les revendications dans les grèves, notamment dans les années 1930 (la crise tend déjà à réduire les heures supplémentaires). Mais cette nouvelle forme de réduction du temps de travail n’a plus la même importance dans les aspirations ouvrières que celle qu’avait eu la journée de 8 heures.

Marcheurs de la faim à Paris le 10 décembre 1932 : 25 000 manifestants selon L’Humanité.

Pourtant, l’explosion du chômage dans les années 1930 fait surgir la nécessité du partage du temps de travail. La réduction du temps de travail ne vise plus seulement à s’émanciper, à accéder à un peu de « bonheur » grâce au temps libre, mais avant tout à apporter une réponse de classe au chômage. Dans son Programme de transition, Trotski met en avant « l’échelle mobile des heures de travail » sans perte de salaire, c’est-à-dire le partage du temps de travail entre tous jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul chômeur. Cette revendication vise à lier autour d’un objectif commun les travailleurs qui ont un emploi, et sont exploités jusqu’à la moelle, et ceux qui n’en ont pas, laissés dans l’inactivité forcée et sans ressource.

Affiche hostile au Front populaire et aux 40 heures

C’est dans ce contexte que le patronat accorde une nouvelle réduction du temps de travail, à contre-cœur, à nouveau concédée par la peur de tout perdre. En effet, en mai 1936, l’enthousiasme soulevé par la victoire électorale du Front populaire déclenche une grève générale. Dans toute la France, les usines sont occupées. Pour Trotski, « la révolution française a commencé » [7]. Affolé, le patronat concède très vite deux semaines de congés payés, puis la semaine de 40 heures (cinq journées de 8 heures). Ces grandes « conquêtes », aujourd’hui présentées comme le grand acquis du gouvernement de Front populaire, qui n’avait pourtant pas voulu la grève, ne satisfont pas les travailleurs en lutte. Beaucoup d’entre eux aspirent à bien plus et rêvent de changer la société de fond en comble. Il faut tout le poids des dirigeants staliniens du PCF et de la CGT réunifiée pour faire reprendre le travail sur cette base. « Il faut savoir terminer une grève », affirme alors le dirigeant du PCF Maurice Thorez. Et donc retourner se faire exploiter !

Encore une fois, la réduction du temps de travail, à peine adoptée, est aussitôt assouplie. En 1938, le gouvernement de Front populaire est balayé par un changement d’alliance parlementaire des radicaux. Le nouveau président du Conseil, Daladier, prétend « remettre la France au travail » et la semaine de 48 heures est de nouveau autorisée. Les tentatives de grèves impulsées par la CGT pour s’y opposer sont réprimées.

Après les ravages de la Seconde Guerre mondiale : « retroussons nos manches », dit le PCF

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, c’est le temps de la reconstruction. Les premières années de celles qui seront appelées plus tard les « Trente Glorieuses » sont difficiles. Certes il y a ces « grandes avancées sociales » : la sécurité sociale, les retraites… autant de concessions destinées à éviter une vague révolutionnaire comme après la Première Guerre mondiale. Mais la période ne ressemble en rien à des « jours heureux ». Non seulement la protection sociale met plusieurs années, voire décennies, avant de prendre effet, mais les conditions de vie restent désastreuses. La production peine à repartir, les outils de production sont obsolètes, le coût de la vie est élevé, le rationnement alimentaire se prolonge, les logements manquent et sont insalubres.

Affiches du PCF, 1945

Main dans la main avec le patronat, le Parti communiste et ses « camarades ministres » appellent les travailleurs à se retrousser les manches. En février 1946, la loi sur les 40 heures est rétablie, mais le gouvernement facilite le recours aux heures supplémentaires. La durée effective du travail s’élève en moyenne à 45 heures hebdomadaires. Ce n’est pas mieux côté salaires : entre 1945 et 1948, les salaires nominaux triplent… mais l’inflation est telle que le pouvoir d’achat est en fait réduit d’un tiers. En 1947, une grève pour les salaires éclate chez Renault, impulsée par un jeune ouvrier trotskiste, Pierre Bois. D’autres suivent, nombreuses, jusqu’au milieu des années 1950.

Au sortir de la guerre, l’économie capitaliste est donc incapable de sortir du gouffre. Ce n’est qu’après la mise en place d’un encadrement étatique de la production, avec la planification, les nationalisations et les milliards du plan Marshall, que la production finit par repartir. Il faut une décennie après la fin de la guerre pour que la situation économique commence à s’améliorer.

La grande époque des accords d’entreprise

Populaire de l’Ouest, 23 juin 1955

L’année 1955 marque un tournant. Avec une grande grève d’abord, celle des métallurgistes de Nantes et Saint-Nazaire, partie des chantiers navals de Penhoët et qui embrase la région. De janvier à août, les ouvriers multiplient les débrayages, protestant contre les salaires insuffisants qui obligent à accepter les heures supplémentaires. La semaine de travail dépasse toujours 45 heures, sur six jours, et se prolonge souvent le dimanche matin. À plusieurs reprises, les grévistes s’affrontent aux CRS (un ouvrier est tué d’une balle dans la gorge). Au bout de sept mois de lutte déterminée, ils obtiennent des hausses de salaire importantes et cinq jours fériés chômés.

Benoît Frachon devant les syndiqués CGT Renault, le 28 octobre 1955.

Craignant la contagion, le patron de la régie Renault, Pierre Dreyfus, qui prétend faire de l’entreprise nationalisée une vitrine du « modèle social français », mais ambitionne surtout d’en faire une entreprise concurrentielle à l’échelle internationale, négocie un accord d’entreprise avec l’ensemble des syndicats, à l’exception de la CGT. Il s’agit du premier accord d’entreprise majeur de l’après-guerre. Celui-ci contient quelques miettes lâchées aux ouvriers, parmi lesquelles… une troisième semaine de congés payés. En échange, les syndicats signataires s’engagent à ne plus appeler à la grève « avant d’avoir épuisé les possibilités conventionnelles, réglementaires ou légales de solution ». L’objectif est d’acheter la paix sociale en poussant les syndicats sur la voie de la collaboration de classe et en lâchant un peu de lest avant que les travailleurs construisent eux-mêmes un rapport de force par la grève. Dans un premier temps, la CGT Renault s’y oppose et impulse quelques débrayages. Mais le secrétaire confédéral, Benoît Frachon, n’est pas de cet avis. Il vient s’adresser en personne aux syndiqués, soulignant les « avancées » de l’accord. Pour les sommets de la CGT, il s’agit de ne pas rester sur la touche pendant que les autres syndicats discutent le bout de gras avec le patronat. Finalement, de peur d’être écartée des réunions de suivi de l’application de l’accord, la CGT Renault retourne sa veste et signe [8].

À la suite de Renault, les accords d’entreprise se multiplient : dans la métallurgie, la banque, les mines, le textile, etc. La troisième semaine de congés payés se répand avec ces accords. Lorsque les socialistes reviennent au pouvoir en 1956, ils n’ont plus qu’à la généraliser à tous les salariés par la loi. La quatrième semaine suivra ensuite la même voie : initiée par un accord chez Renault en 1962, puis généralisée par le gouvernement, mais plus lentement, en 1969.

De 1955 à 1975, plein emploi… et heures supplémentaires

La période qui suit, de 1955 à 1975, est celle du plein emploi. La croissance économique est rapide, l’appareil productif tourne à plein et la main-d’œuvre vient à manquer. Pour y remédier et limiter la pression sur les salaires, le gouvernement fait venir des travailleurs immigrés d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Pologne ou encore du Maghreb, qui s’entassent dans des bidonvilles à la périphérie des grandes villes. La part des immigrés dans la population métropolitaine, passée de 4,9 % en 1946 à 5,4 % en 1954, atteindra 7,4 % en 1975. En 1962, s’y ajoutent un million de rapatriés d’Algérie.

Le plein emploi est plutôt favorable aux travailleurs, qui obtiennent des hausses de salaire. Mais il faut dire qu’ils partent de très bas. Il suffit souvent de changer d’entreprise pour obtenir une meilleure rémunération, voire une meilleure qualification. De ce fait, les grèves sont peu nombreuses jusqu’en 1968. Seuls quelques secteurs dont les emplois commencent à être menacés au début des années 1960 connaissent des mouvements significatifs, le plus marquant étant la grève des mineurs de 1963 contre la fermeture des mines de charbon concurrencées par le pétrole.

À la fin des années 1950, c’est l’avènement de la société dite « de consommation », qui est en réalité une société… de production. C’est l’ère des grandes usines, avec le développement en France du travail à la chaîne et les débuts de l’automation. Ouvriers et ouvrières sont appelés à produire plus, toujours plus. Les nouvelles techniques publicitaires importées des USA [9] viennent en renfort pour écouler les marchandises en suscitant de nouveaux besoins. On promet le bonheur dans les foyers par l’acquisition des produits dernier cri. Notamment de robots ménagers ou cocottes-minute pour que la femme, toujours esclave domestique, fasse à manger à son mari et ses enfants avec… moins de temps de travail ! Ce confort de la vie moderne s’achète le plus souvent à crédit et il faut ensuite courir derrière les heures supplémentaires pour les rembourser.

Durant ces deux décennies, les salaires et la consommation progressent, les foyers s’équipent en automobiles et appareils ménagers et les logements s’améliorent doucement avec la construction des grands ensembles et l’élimination progressive des bidonvilles, même s’il reste bien des taudis et des marchands de sommeil. Le capitalisme semble pouvoir enrichir tout le monde, capitalistes et travailleurs, grâce aux gains de productivité : une brève illusion qui permet aujourd’hui à la « gauche » de mythifier les Trente Glorieuses et les bienfaits supposés de « l’État providence ». En réalité, l’amélioration rapide des conditions matérielles repose sur l’exploitation de la classe ouvrière, soumise aux « cadences infernales », qui seront dénoncées lors de la grève de mai-juin 1968. Durant ces Trente Glorieuses, qui n’auront duré que vingt ans, le travail reste dur et les heures longues. En 1975, la moitié des salariés travaille encore bien au-delà des 40 heures hebdomadaires, et un tiers 45 heures ou plus.

Maurice Spirz


[2Sur cette lutte pour discipliner les ouvriers, on pourra lire Edward P. Thompson, Temps, discipline du travail et capitalisme industriel (La Fabrique, 2004) ou encore visionner le premier épisode de la série documentaire Le Temps des ouvriers diffusée sur Arte en 2020. La série anglaise The Mill présente également une illustration de la lutte contre la cloche (une présentation de la série ici).

[4La journée de travail est limitée à huit heures de 8 à 12 ans et à douze heures de 12 à 16 ans.

[5Michel Cointepas, « La mise en œuvre de la loi des huit heures de 1919 », Cahier du Chatefp, n°4, septembre 2000.

[6La scission syndicale a eu lieu en 1921, quand la direction réformiste de la CGT, en passe de perdre sa majorité, exclut les communistes, anarchistes et syndicalistes révolutionnaires, qui forment alors la CGTU (U pour unitaire). La CGTU sera assez rapidement dominée par les staliniens. La réunification aura lieu en 1935 sous la pression unitaire des masses.

[7Léon Trotski, La révolution française a commencé, 9 juin 1936.

[8Pour en savoir plus : André Narritsens, « La CGT et “l’accord Renault” du 15 septembre 1955 », Les Cahiers de l’institut CGT d’histoire sociale, septembre 1995.

[9Illustrées dans la série américaine Mad men, lire notre critique ici.

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