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Contributions pour le CPN du NPA de septembre 2022

Quel parti voulons-nous ?

Mis en ligne le 29 septembre 2022 Convergences Politique

À l’approche du congrès, un certain nombre de camarades accusent les « fractions » du parti d’être responsables de tous ses maux et d’entraver son bon fonctionnement. Ce discours n’est pas nouveau, mais, selon ces camarades, le congrès serait l’occasion de régler le « problème » une fois pour toutes, problème qui est souvent résumé à un déficit de discipline collective où chacun ferait ce qu’il veut, empêchant tout fonctionnement collectif.

Un divorce qui nous affaiblirait

Personne ne peut nier l’existence de désaccords durables au sein du NPA sur les différents choix d’orientation, notamment autour de la politique d’interpellation et de discussion avec les forces de gauche. Pour certains camarades, ces désaccords justifieraient désormais de scissionner l’organisation entre les camarades qui souhaitent, pour simplifier, un parti large et ouvert (reste à nous dire à qui !) et celles et ceux qui défendent plutôt le regroupement des révolutionnaires (reste aussi à dire comment !).

Pourtant, au vu de ce que sont aujourd’hui les autres forces « de gauche » ou révolutionnaires, toute séparation se traduirait par un affaiblissement des deux parties. L’exemple des deux branches d’Ensemble d’un côté, du CCR de l’autre, montre bien les limites d’une telle perspective, ces groupes ayant une audience bien restreinte. Au sein du NPA, chaque tendance ou fraction a développé certaines qualités qui correspondent à ses choix d’orientation : relations avec des milieux associatifs ou politiques qui peuvent s’avérer utiles dans les luttes, militantisme de quartier, implantation dans les entreprises, audience auprès des jeunes… Ces différents atouts ne se concurrencent pas, au contraire ils s’additionnent et participent à la richesse du parti, car ils renforcent sa capacité de compréhension de la situation et surtout d’intervention politique. À condition de savoir mutualiser les expériences.

Mais le NPA ne se résume pas à la simple juxtaposition de ces expériences militantes indépendantes les unes des autres. Au contraire, de nombreuses apparitions publiques du NPA sont le fruit de la collaboration militante des différentes tendances : des cortèges en manifestation aux meetings et réunions publiques en passant par l’université d’été ou le stand du NPA à la fête de l’Humanité, pour prendre des exemples récents. À l’échelle nationale, la plupart des courants du NPA ont fait parti, ensemble pour défendre la présence de notre camarade Philippe Poutou à la présidentielle et sa candidature durant toute la campagne. Bien sûr, il est toujours possible de reprocher que les unes n’accordent pas assez de place aux autres, ou que les autres s’investissent trop, trop peu ou mal. Mais souvent, c’est bien l’effort commun qui permet le succès des initiatives du parti. En ce sens, le NPA tel qu’il existe est un outil précieux dans la période et son affaiblissement serait un recul pour tous les révolutionnaires de ce pays et leur capacité à faire entendre leur voix.

Un fonctionnement collectif possible et à améliorer

Est-ce à dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des partis au NPA ? Sûrement pas. Il est indéniable que son fonctionnement pourrait être amélioré, notamment dans la remontée des informations sur l’activité des comités. Certains efforts sont faits en ce sens dans le cadre des branches ou des commissions, mais ils pourraient être plus systématiques. Une plus grande connexion entre la direction et les fédérations régionales pourrait aussi aider à redynamiser l’activité des comités qui en ont besoin. Si le parti parvient à organiser la campagne présidentielle de manière centralisée à l’échelle nationale, on devrait pouvoir se donner l’objectif de faire de même pour des campagnes militantes de terrain. Aujourd’hui, une campagne axée contre la vie chère et pour l’augmentation générale des salaires aurait tout son sens. Ce qui n’exclurait pas d’aborder d’autres points de notre programme.

Cette discussion sur l’organisation mérite d’être à l’ordre du jour du congrès. Mais ce serait la déformer que de la réduire au seul problème des « fractions ». Au vu des désaccords politiques qui nous traversent, le droit de fraction est indispensable pour permettre aux tendances minoritaires d’exprimer publiquement leur point de vue et de militer selon leur orientation. N’oublions pas que nous aspirons à un centralisme qui se veut démocratique. Mais le droit de fraction doit également s’accompagner de devoirs vis-à-vis du parti dans son ensemble. C’est dans cette perspective que les militants de l’Étincelle s’investissent depuis quelques années dans le comité de rédaction de L’Anticapitaliste, au service d’ordre de l’organisation, dans les instances de coordination (ou de direction) régionale ou nationale, entre autres. La préparation du congrès doit nous permettre de réfléchir collectivement à ce qui pourrait être amélioré, de part et d’autre.

14 septembre 2022 ; Fraction L’Étincelle du NPA

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Numéro 147, septembre 2022

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