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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 114, septembre-octobre 2017 > Ordonnances Macron : tout pour les patrons !

Ordonnances Macron : tout pour les patrons !

La forme et le fond

Mis en ligne le 5 octobre 2017 Convergences Politique

Le Code du travail, comme toute la législation bourgeoise, est un maquis dans lequel les travailleurs ont bien du mal à savoir sur quoi ils peuvent s’appuyer face aux patrons, puis à le faire prévaloir, parce qu’une loi, ça s’interprète, ça se chipote, ça se plaide… ce qui peut durer des années et coûte de l’argent ! Mais autant s’y attarder tout de même (en sachant que le gouvernement s’attaque déjà au chantier suivant, l’Assurance chômage, pour passer à celui des retraites…).

Mais d’abord, évacuons un faux problème :

Les ordonnances, un déni de démocratie… bourgeoise ? Un « coup d’État », comme le disent Mélenchon et les organisateurs de la manif du 23 ? Ceux-là mêmes qui qualifiaient déjà le 49-3 de la loi Travail de « déni de démocratie »… Sur un autre plan, les chefs syndicaux ont crié au « simulacre de concertation » pendant l’été (pourtant 300 heures de négociations, se flatte le gouvernement !) avant de se ranger bien sagement pour ce qui est de la CFDT et de FO…

En réalité, ces ordonnances ne sont pas plus anti-démocratiques que les lois votées par des parlementaires qui se moquent bien de leurs électeurs. Elles ne sont pas l’apanage récent d’un Hollande ou d’un Macron : c’est par ordonnances que sont passées en 1982, sous le premier gouvernement de gauche de Mitterrand, les lois Auroux qui autorisent les premiers accords dérogatoires défavorables aux travailleurs, en 1995 la réforme de la Sécu par Juppé après qu’il a dû reculer sur les retraites, etc.

Le problème n’est pas le manque de « démocratie » des ordonnances, c’est leur contenu : une liste de revendications du Medef, que même les dernières « réformes », y compris la loi El Khomri qui avait soulevé la colère du printemps 2016, avaient renoncé à faire passer.

Alors assez des pleurnicheries sur un débat parlementaire que Macron aurait feinté, ou sur le manque de dialogue avec les sommets syndicaux. Assez des démagogies sur une 6e république tout aussi bourgeoise que la 4e ou la 5e. Pour s’y opposer, vive la grève.

16 septembre 2017, Joan ARNAUD


Décryptage

Pour s’y reconnaître dans le dédale des 159 pages que comptent les ordonnances, nous détaillons ci-dessous les trois principaux chapitres de la réforme, trois axes chers au Medef : accord d’entreprise qui fait la loi, facilitation des licenciements et fusion des instances représentatives du personnel.

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Numéro 114, septembre-octobre 2017