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DOSSIER : Déclaration de guerre aux cheminots, guerre à tous les travailleurs

Déclaration de guerre aux cheminots : guerre à tous les travailleurs

Mis en ligne le 23 mars 2018 Convergences Politique

Macron et Philippe ont déclaré la guerre aux cheminots. En les dénonçant comme des privilégiés qui bénéficieraient d’un statut ultra spécial, en agitant le chiffon rouge d’une dette colossale dont ils seraient responsables – des calomnies que nous démontons ici. Macron et Philippe voudraient remporter sur ce secteur plutôt combatif de la classe ouvrière leur petite victoire. Les voilà donc qui bombent le torse, et doublement en affirmant qu’ils vont passer en force, par ordonnances.

Ils singent Margaret Thatcher qui s’était attaquée aux mineurs anglais en 1984, avait finalement gagné contre eux et, à partir de là, s’en était prise à tous les travailleurs, détruisant une grande partie des lois sociales et du service public. Macron et Philippe se voient déjà comme elle, en haut de l’affiche !

Mais curieusement, c’est dans la presse plutôt favorable aux patrons qu’on trouve le maximum de craintes et de mises en garde. Attention les gars, ne faites pas trop les fanfarons, les cheminots aujourd’hui en France ne sont pas isolés comme s’étaient laissé isoler les mineurs anglais…

Faire plier les fortes têtes pour doucher et décourager les autres ? Mais si personne ne plie et ne craque ? Si au contraire la contagion gagne ? Car depuis le début de cette année 2018, en riposte à des attaques tous azimuts que le gouvernement croit pouvoir se permettre, le mécontentement monte dans un bon nombre de secteurs. Contre les projets de sélection et de tri dans les lycées et à l’entrée des facs, des enseignants et surtout des jeunes se mobilisent. Contre les coupes dramatiques dans les hôpitaux publics, des conflits locaux se multiplient. Contre l’application de mesures contenues dans les ordonnances de la loi travail XXL, concernant en particulier les facilités de licenciement, des salariés du privé tentent de se rebiffer. Colère dans les usines qui dégraissent, voire ferment. Colère chez les fonctionnaires qui sont menacés de 120 000 suppressions de postes… Des conflits éclatent aussi pour les salaires, comme à Air France. Il y aura donc du monde dans les rues le 22 mars prochain, pour la défense du niveau de vie et des salaires, pour de meilleures conditions de travail liées à des embauches massives dans le privé et le public – conditions d’un service public digne de ce nom. Même si les confédérations syndicales, il faut le dire, déploient bien des efforts pour qu’il ne soit pas dit qu’on puisse aller vers une riposte générale.

Macron et Philippe jouent les hommes forts. Mais s’ils ont – et quand ils auront – face à eux, en grève et dans la rue, non seulement les forces vives cheminotes du pays mais les millions de salariés qui, de la même façon, subissent leurs sales coups et ceux du patronat, on verra si les rois ne sont pas nus… 

11 mars 2018, Louis Astier

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Numéro 118, mars-avril 2018

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