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SNCF : retour sur la grève de juin 2014

À Lyon Part-Dieu, on a traduit en revendications !

Mis en ligne le 24 septembre 2014 Convergences Entreprises

La SNCF n’a pas attendu la réforme du ferroviaire pour multiplier les attaques contre les conditions de travail : suppressions de postes, fermetures de gares et de boutiques, non-respect des amplitudes de travail et des coupures. Cette réforme est apparue aux cheminots comme un moyen pour la SNCF de fournir un cadre légal à ses attaques. OK pour le retrait de la réforme, mais les piquets de grève et les AG inter-services ont été l’occasion d’échanger sur les conditions de travail, qui varient d’un métier à l’autre.

À la Part-Dieu, ces discussions ont débouché sur un cahier de revendications. Individuellement ou par service, les cheminots se sont employés à en dresser la liste. Si les salaires ont pu provoquer des débats, l’emploi et la sécurité sont apparus au centre des préoccupations de tous. L’embauche des précaires et CDD aussi. Chaque service a mis en avant ses propres besoins : deux ASCT par train pour le contrôle, deux agents par départ de train à l’Accueil et l’Escale, l’ouverture du premier au dernier train de l’espace de vente... Les cheminots ont discuté aussi de leurs conditions de travail et de l’organisation au quotidien : davantage de pauses, cinq jours de formations, de meilleurs roulements... et du café et du Coca en libre-service !

Dans ces discussions, le lien a été fait avec les pactes de compétitivité qui s’appliquent dans le privé. En préambule, la motion de la Part-Dieu affirmait d’ailleurs que « perdre des jours de repos ou des congés… avec un salaire équivalent, revient à perdre du salaire et à travailler plus pour gagner moins, ce qui est inacceptable ! ».

Ces revendications ont été largement votées à l’AG de gare, avec un appel à « tous les cheminots dans les assemblées générales à faire le lien entre la réforme et les conditions de travail au quotidien ». Mais il a été difficile de porter ces revendications au-delà de la gare, faute de relais dans les autres établissements.

Cela n’a pas empêché des cheminots de la Part-Dieu, rejoints par quelques collègues de Perrache, de s’adresser sur ces bases à des travailleurs de la chimie. Le vendredi 20 juin, trois voitures de cheminots sont allées à Arkema Pierre-Bénite avec un tract qui se terminait ainsi : « Alors oui, se battre contre cette réforme, c’est se battre contre la dégradation des conditions de travail de tous les travailleurs qui subissent au quotidien la casse sociale ! »

Norbert MORAVČIK

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Numéro 95, septembre-octobre 2014

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