Accueil > Bulletins d’entreprise > SNCF > Bulletin NPA-Étincelle SNCF Lille
Bulletin NPA-Étincelle SNCF Lille
-
À télécharger ci-dessous :
-
Certes, le coronavirus contamine tout le monde. Mais la société ne nous y expose pas de la même manière. Pauvre ou riche, au travail ou confiné dans sa résidence secondaire, nous ne sommes clairement pas tous dans le même bateau en ces temps de crise sanitaire.
-
On imagine facilement certains managers en ce moment. Des mesures de protection pour les salariés ? Mettre en place une autre organisation du travail pour respecter les distances barrières ? Hop, on coche la case sur excel et on déplace des figures dans des tableaux. Mais sur le terrain, quand les fournitures pour désinfecter sont en rupture ou qu’on doit assurer le service en ayant conscience de prendre des risques pour sa santé, c’est une toute autre histoire.
-
À propos des cinq jours de repos que la direction veut nous imposer en avril, certains managers expliquent que « la direction attend un geste de la part de ses salariés ». C’est sûr qu’il y a bien un geste auquel on pense facilement quand on entend ce genre de phrase…
-
La mesure ne passe clairement pas parmi les cheminots, d’autant moins chez tous ceux qui continuent d’aller travailler « normalement » c’est-à-dire en prenant tous les risques pour leur santé. Les réactions ne se sont pas faites attendre. Des collègues font clairement savoir qu’il faudra leur imposer ces jours malgré eux. D’autres ont réagi collectivement par pétition malgré les difficultés à se mobiliser en ce moment. Autant de réactions qui montrent que nous n’acceptons pas de nous laisser faire.
-
La fameuse disposition qui ouvre le droit à 14 jours d’arrêt de travail pour « garde d’enfants » dans cette situation exceptionnelle de fermeture des écoles et lieux d’accueil de la petite enfance, n’est pas comprise par tout le monde de la même manière... Au début du confinement, nombreux sont les collègues à avoir sollicité cet arrêt auprès de leur hiérarchie. Mais il y a garde et garde... Des collègues en télétravail ont essuyé un refus avec un motif tout trouvé : on peut travailler chez soi et en même temps s’occuper des enfants ! Le fameux « en même temps » à la sauce Macron ?
Sauf qu’il faudrait avoir quatre bras et que les bras supplémentaires ne sont pas fournis par la direction ! Pour les bébés : confinés dans le lit à barreau, pour les plus grands : devant la télé pendant qu’on assure le boulot pour la boîte ! En tout cas, la priorité c’est de nous faire bosser, à tout prix !
-
Actuellement, le nettoyage des gares s’avère particulièrement nécessaire pour désinfecter le maximum de surface pour le public et les agents. Nos collègues d’Onet qui assurent cette fonction sont particulièrement exposés au virus. Pourtant, absolument aucun équipement ne leur est fourni. Les gants jetables qu’ils utilisent sont ceux qu’ils s’achètent eux-mêmes ! Qu’une entreprise de nettoyage puisse fournir des gants à ses salariés, cela ne leur a même pas traverser l’esprit.
Mots-clés :
SNCF