Résilience de la nature ? Pas évident
Mis en ligne le 4 octobre 2020 Convergences Monde
California’s Apocalyptic ‘Second Nature’, Un article (en anglais) de Mike Davis [1]
Dans cet article daté du 11 septembre 2020, très étayé, Mike Davis revient sur le contexte écologique des méga-feux californiens. Il décrit les bouleversements des écosystèmes qui en sont à l’origine : d’une part les invasions d’espèces qui fournissent du carburant aux incendies dans des zones où les plantes ne sont pas adaptées au feu, et d’autre part le réchauffement climatique en lui-même, qui provoque des sécheresses accrues.
Il explique ensuite les changements irréversibles que peuvent engendrer ces incendies : en modifiant durablement la nature du sol, ils font basculer les écosystèmes dans un autre état, avec des populations d’espèces différentes, fragilisant les équilibres naturels.
Il évoque ainsi l’exemple de Berlin qui, à la suite des bombardements de 1940-1945, a vu disparaître les arbres qui peuplaient ses forêts au profit d’essences exotiques. En étudiant ce phénomène, les botanistes ont conclu qu’en cas de guerre nucléaire, de tels basculements se généraliseraient, ouvrant sur une nature considérablement appauvrie. Or, les méga-incendies dégagent une énergie comparable, et jouent donc probablement un rôle similaire.
Martin Castillan
[1] La traduction instantanée sur le net est très fidèle. Mike Davis, auteur américain du formidable ouvrage Le pire des mondes possibles – de l’explosion urbaine au bidonville global (2006) et d’autres essais percutants sur la géographie urbaine du capitalisme, dont Le stade Dubaï du capitalisme (2007), est également un militant d’extrême gauche et membre de la rédaction de la revue New Left Review. On trouve son article en ligne entre autres sur son blog :https://www.facebook.com/rosaluxnyc...
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- À propos des méga-feux californiens — 4 octobre 2020
Mots-clés : USA