De pire en pire
Mis en ligne le 29 septembre 2013 Convergences Monde
La situation sociale est catastrophique en Grèce. Taux de chômage de 27,6 %, et même 60 % chez les jeunes, dont beaucoup parlent de quitter le pays. Perte moyenne de 50 % du salaire depuis 2009 dans le privé et la fonction publique. Plus d’un million de personnes travaillent sans toucher de salaire, ou avec de trois à douze mois de retard, dans la crainte de perdre totalement leur emploi. De grands patrons en profitent (Barilla, Bic Violex et Nestlé entre autres), qui ont proposé au gouvernement d’embaucher des jeunes pour 250 et 300 euros par mois. Les deux tiers des retraités touchent moins de 675 euros bruts.
À Athènes qui compte 3,5 millions d’habitants, un peu moins de la moitié du pays, hormis dans le petit centre touristique autour du Parthénon, tous les quartiers semblent déclassés. Dans certains, la quasi-totalité des boutiques sont fermées. La consommation de drogue est en hausse. La police est omniprésente. Impossible de sillonner certains secteurs sans assister à des conflits ou des interpellations : 80 000 en Grèce en juillet dernier selon le quotidien Le Monde, dans le cadre de la traque aux immigrés orchestrée par le gouvernement. Le Premier ministre a appelé toute la population à soutenir cette opération, il en allait de la « survie du pays » !
Dans l’éducation, 118 écoles primaires, ainsi que des enseignements techniques et professionnels, mettent la clé sous la porte en cette rentrée 2013. Un plan dit de mobilité programme la mise en « disponibilité » de milliers d’enseignants, soit huit mois au chômage technique rémunéré 75 % du salaire, avant un probable licenciement sans indemnités de chômage s’ils ne retrouvent pas un autre poste dans le public. Au total, selon Le Monde, 25 000 fonctionnaires seraient mis en disponibilité d’ici décembre et 15 000 licenciés d’ici la fin 2015.
Alek SOZEN
Mots-clés : Grèce