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Accueil > Il y a 150 ans : la Commune de Paris

Ni Dieu ni maître : Auguste Blanqui, l’enfermé, de Maximilien Le Roy et Loïc Locatelli Kournwsky

Casterman, 2014, 214 p., 23 €

Mis en ligne le 18 mars 2021 Culture

Il est parfois bien difficile de se repérer parmi les 50 nuances politiques du mouvement ouvrier français pendant la Commune ! Parmi ces tendances, les « blanquistes » jouent un rôle de premier plan, même en l’absence de Blanqui. Et pour cause : le « vieux », de tous les combats de son siècle, s’est fait arrêter et emprisonner le 17 mars, un jour avant le début de la Commune. Celle-ci proposera pendant deux mois au gouvernement de Thiers d’échanger Blanqui contre 74 prisonniers pro-versaillais, dont l’archevêque de Paris Daroy. Refus obstiné de Thiers car « rendre Blanqui à l’insurrection équivalait à lui envoyer un régiment ».

Les blanquistes, partisans d’un renversement de la société de classes, théorisent la nécessité d’une insurrection organisée à partir de l’action d’une petite minorité armée qui entraînerait à sa suite le prolétariat. La révolution ne serait alors qu’une question d’organisation militaire et de « plans » conspiratifs. Pendant la Commune, certains militants blanquistes, très présents dans l’état-major de la garde nationale, auront tendance à être plus patriotes que patriotes et à penser les questions politiques uniquement en termes militaires.

La bande dessinée de Maximilien Le Roy, au scénario, et de Loïc Locatelli Kournwsky, au dessin, constitue pour sa part une bonne introduction à la vie et au combat de Blanqui, qui passa près de 40 ans de sa vie en prison, d’où son surnom de « l’enfermé ». Si les auteurs ne creusent pas les débats politiques existant au sein du mouvement ouvrier naissant ni le contexte politique de l’époque, ils dressent le portrait d’un militant resté, malgré la répression, jusqu’au bout fidèle à son combat pour une société débarrassée de toute oppression. « Ni Dieu ni maître » : une devise de Blanqui toujours d’actualité !

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Il y a 150 ans : la Commune de Paris