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Accueil > Il y a 150 ans : la Commune de Paris

C’est la nuit surtout que le combat devient furieux, écrits d’Alix Payen rassemblés et présentés par Michèle Audin

Libertalia, 2020, 128 p., 8 €

Mis en ligne le 18 mars 2021 Culture

Par un formidable travail d’archives, la romancière Michèle Audin reconstitue le quotidien « à chaud » de la famille Millet à travers les correspondances familiales de décembre 1870 à fin mai 1871. Alix Payen, une des filles de cette famille petite-bourgeoise et fouriériste [1], s’engage comme infirmière dans un bataillon de la garde nationale pour défendre Paris et suivre son mari. À travers les relations épistolaires familiales, on voit, dans la continuité de la guerre contre la Prusse, s’aiguiser une grande défiance à l’égard du gouvernement républicain mis en place le 4 septembre 1870. Les gardes nationaux constatent un peu plus chaque jour que les troupes sont commandées en dépit du sens commun et que ce gouvernement dit de « défense nationale » prépare en réalité la capitulation face aux Prussiens, préférant celle-ci à la vision de Paris en armes. Au fur et à mesure que l’opposition de classe se révèle dans la gestion de la guerre et des troupes de la garde nationale, la conscience politique évolue et les idées communardes imprègnent les échanges épistolaires de toute la famille. Dans la famille Millet, l’attirance pour Gambetta en janvier 1871 et l’once de mépris et d’effroi qu’on lit au départ pour la Commune se transforment insensiblement en haine viscérale pour l’Assemblée nationale des bourgeois et enthousiasme pour « l’enfantement d’une ère nouvelle ».


[1Les fouriéristes se réclament des idées de Charles Fourier, précurseur au début du XIXe siècle du « socialisme utopique ». Il veut établir « l’harmonie universelle » par la mise en place de communautés auto-gérées appelées phalanstères.

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Il y a 150 ans : la Commune de Paris