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L’éducation en danger ?

Maternelle : avis de démolition ?

Mis en ligne le 25 septembre 2011 Convergences Société

L’école maternelle française a beau être considérée partout comme un exemple, ça ne la préserve pas pour autant du bulldozer.

Le précédent ministre, Xavier Darcos, avait stigmatisé l’emploi d’enseignants à surveiller les siestes et changer les couches... que ne portent plus les bambins en maternelle. Une manière de dire que les suppressions de postes les plus faciles à mettre en œuvre se situent dans ces classes où « on n’apprend rien ». Certes, les spécialistes sont partagés sur les bienfaits d’une scolarisation précoce généralisée – notamment parce que les maternelles sont surchargées, avec parfois 35 enfants par classe là où il en faudrait 8 maximum par adulte. Mais ils en reconnaissent le bénéfice pour les enfants au-delà de deux ans et demi, en particulier dans les milieux populaires. Ceux-ci se familiarisent avec les rythmes de l’école tout en pratiquant des activités artistiques. De fait, la « préscolarisation », c’est-à-dire l’accueil d’enfants âgés de moins de trois ans, a déjà sérieusement reculé, passant de 35 % à 15 % d’une classe d’âge dans la dernière décennie.

Dès le début des années 2000, le gouvernement proposait en Mayenne que les municipalités ouvrent à leurs frais des jardins d’enfants payants, en alternative aux maternelles – gratuites, elles – supprimées. En avril dernier, La Voix du Nord relatait l’ouverture à Calais et Béthune de cinq classes de maternelle privées hors contrat [1]

pour compenser les fermetures décrétées par l’Éducation nationale. Succès garanti : même intégralement payée par les parents, la maternelle « privée » est quatre fois moins chère qu’une crèche, et en moyenne deux fois et demie moins chère qu’une assistante maternelle...

M.P.


[1Voir l’article « La privatisation n’est plus ce qu’elle était ».

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Numéro 77, septembre-octobre 2011

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