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DOSSIER : La valse du temps de travail

Des temps partiels plus nombreux, surtout pour les femmes

Mis en ligne le 7 décembre 2020 Convergences Politique

La réduction du temps de travail n’est pas le seul fait de sa durée légale. Dans les années 1970 à 2000, la multiplication des temps partiels y a contribué fortement… avec un salaire lui aussi partiel. L’objectif a été d’imposer une plus grande flexibilité horaire dans des métiers peu ou pas qualifiés. Quatre fois sur dix, le temps partiel est imposé par l’employeur. D’autant que les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, y ont incité par divers cadeaux fiscaux.

Ils se sont imposés notamment dans des nouveaux secteurs (services à la personne, tourisme, culture) et ceux en pleine transformation du fait, soit de l’externalisation (ménage, gardiennage, sécurité), soit de l’extension du salariat (grande distribution, restauration). Les femmes et les immigrés sont les premiers à en subir les conséquences : près d’un tiers des femmes et un quart des étrangers en emploi sont à temps partiel. Huit emplois à temps partiel sur dix sont occupés par des femmes.

Les jeunes en font aussi les frais : plus du quart des 15-24 ans en emploi sont à temps partiel. Il y a ceux, de plus en plus nombreux, qui cumulent un emploi avec leurs études, car, quand les universités se sont ouvertes aux enfants des classes populaires, elles ne leur ont pas fourni les ressources nécessaires pour vivre. Il y a aussi tous ces jeunes qui galèrent dans des petits boulots en espérant un emploi plus durable. Et à chaque création d’un nouveau type d’emploi aidé (travail d’utilité collective en 1984, contrat emploi solidarité en 1990, contrat unique d’insertion depuis 2008), le temps partiel des jeunes a fait un nouveau bond.

La réduction du temps de travail en deçà de la durée légale n’est pas limitée au temps partiel. Avec l’essor des contrats précaires, le sous-emploi se vit aussi par une alternance entre périodes d’emploi et de chômage. S’y ajoute maintenant le chômage partiel, cadeau de l’épidémie de Covid.

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Numéro 134, décembre 2020