Urgence ?
Mis en ligne le 17 septembre 2019 Convergences Politique
La prétendue urgence à réformer le système des retraites tient surtout lieu de prétexte à une nouvelle attaque contre les travailleurs, avec des pensions directement soumises aux aléas économiques via l’évolution de la valeur du point. D’abord actuellement les caisses de retraites ne sont pas en déficit. Le rapport Delevoye le reconnait lui-même, qui évoque les « réserves actuelles » comme bon point de départ du « fonds de réserve » qu’il entend étoffer avec ses réformes.
Et sur le long terme, le « sale boulot » pour baisser le coût global des retraites a déjà été largement fait par les précédentes réformes. Ainsi, selon les projections présentées par le gouvernement lui-même à la Commission européenne fin 2017, sur la base des règles aujourd’hui en vigueur, la part des retraites dans le PIB devrait chuter de 3,3 points d’ici 2070. La plus forte baisse parmi les États de l’Union européenne, Grèce et Croatie exceptées [1] !
[1] Rapport en anglais : « The 2018 Ageing Report : Economic and Budgetary Projections for the EU Member States (2016-2070) – Cross Country Tables » – ec.europa.eu, 25 mai 2018.
Lire aussi :
- Faisons-les battre en retraite ! — 17 septembre 2019