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Éducation nationale

Université d’été des profs en lutte : Blanquer n’en a pas fini avec nous !

Mis en ligne le 17 septembre 2019 Convergences Politique

L’université d’été des profs en lutte, organisée en un temps record (cinq semaines pendant les vacances !), s’est tenue à Vincennes du 26 au 28 août. Elle a été un succès : une organisation nickel, du monde – 540 inscrits, la plupart présents – des ateliers et débats intéressants et une exposition médiatique importante (à faire rêver les syndicats !). Il y avait entre 20 et 60 participants à tous les débats. Et le mercredi 28 août, plus de 150 personnes se sont réunies en coordination nationale, même si la plupart des participants venaient de la région parisienne.

Le lieu de la Cartoucherie de Vincennes, hautement symbolique, se prêtait bien à l’événement : dans une clairière, trois chapiteaux accueillaient simultanément chacun un atelier, tandis que des films étaient projetés dans les bâtiments des théâtres. Avec la buvette et des endroits où s’asseoir un peu partout, on a pu vraiment échanger tranquillement.

Des militants de la FSU (tendances Émancipation et École émancipée), de Sud, de la CNT et de la CGT-Éduc’Action, ainsi bien sûr que des collectifs et réseaux qui avaient construit la coordination nationale dès l’hiver dernier, étaient à l’initiative de l’événement et animaient les ateliers-débats, avec des parents d’élèves (FCPE), des bénévoles associatifs et des chercheurs comme Jean-Yves Rochex, qui a étudié le fonctionnement de l’école en milieu populaire ou Roland Gori, psychologue engagé dans la défense des services publics. Beaucoup de jeunes profs, très majoritairement de région parisienne, sont venus à la suite des mobilisations de l’année dernière et, notamment, du mouvement de rétention des notes. La tonalité était résolument combative. On a entendu beaucoup d’interrogations sur la façon de construire une lutte victorieuse, de mettre nos collègues en action, mais aussi de combattre les inégalités scolaires et sociales, et toutes les discriminations.

Au-delà, c’est le sens donné à l’école qui était en question. Il y a eu de la naïveté parfois dans certaines interventions qui montraient le manque d’informations et de connaissances sur les réformes et toutes les transformations de l’École depuis plusieurs années. Le rejet de la grève de 24 heures « saute-mouton » est souvent revenu, ainsi que des critiques des syndicats (pointés une ou deux fois comme « mettant des bâtons dans les roues »). Mais, globalement, c’est plutôt l’alliance entre collectifs, AG et syndicats qui était présentée comme nécessaire et souhaitable, ainsi que la nécessité de construire un mouvement d’ensemble et de faire converger les luttes.

Le fait que nombre de participants avaient été actifs dans des comités locaux (comme celui de Chelles réunissant des profs inter-degrés et des parents d’élèves) et racontaient leurs expériences donnait de l’énergie aux débats. La plupart des présents en sont repartis remotivés et prêts à l’action contre l’École Blanquer, tous degrés confondus !

Liliane Laffargue

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Numéro 128, septembre-octobre 2019

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