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Après les élections

L’extrême gauche face aux élections

Mis en ligne le 28 juin 2022 Convergences

Dans un contexte où les élections législatives ont été largement boudées par les électeurs, et où la Nupes semble cristalliser les nouvelles illusions d’un électorat de gauche, quel bilan pour les candidatures d’extrême gauche ?

Seule Lutte ouvrière avait choisi de se présenter dans le plus grand nombre de circonscriptions possible : 554 circonscriptions, dont 539 dans l’Hexagone, 7 à la Réunion et, par les candidatures de Combat ouvrier, 4 en Guadeloupe et 4 en Martinique. Ses candidatures ont fait plus de 1 % dans 270 circonscriptions et totalisé 229 810 voix, soit 1,04 % des suffrages exprimés.

Le POID s’est présenté dans 112 circonscriptions pour un score moyen de 0,59 %, avec 8 circonscriptions seulement au-dessus de 1 %.

Pour le NPA, si on enlève Raphaël Arnault, antifa lyonnais qui avait le soutien du NPA face au candidat investi par la Nupes, cela fait 16 candidatures, avec une moyenne de 0,48 % et une seule circonscription au-dessus de 1 %.

Ces résultats sont faibles dans leur ensemble, mais Lutte ouvrière, en se présentant systématiquement, a permis à son électorat d’affirmer ses idées et d’exprimer un vote de classe, dans un contexte de forte pression pour le vote Nupes à gauche, qu’il s’agisse de la présidentielle ou des législatives. À noter d’ailleurs que les candidats de Lutte ouvrière, qui se présentaient presque partout ont obtenu aux législatives de bien meilleurs scores que Nathalie Arthaud (voire que Nathalie Arthaud et Philippe Poutou réunis) à la présidentielle. Signe probablement que l’illusion du « vote utile » qui avait attiré vers un vote Mélenchon une partie de ceux qui avaient pourtant apprécié la campagne des candidats révolutionnaires, a moins joué aux législatives. Car les jeux étaient faits, la publicité « Mélenchon Premier ministre » semblait si incongrue et Macron réélu annonçait déjà ses prochaines attaques.

Le NPA, qui avait recueilli 268 000 voix à travers la candidature de Philippe Poutou à la présidentielle, n’a pas donné à ses électeurs la possibilité de renouveler ce vote conscient aux législatives et a brouillé son message politique par son soutien à de prétendues candidatures de rupture présentées par la Nupes. C’est un choix que nous ne partageons pas, et les scores réunis par Lutte ouvrière, même modestes, montrent que le NPA aurait eu tout à gagner à se présenter sous sa propre étiquette et à contribuer à mettre en avant la nécessité d’une indépendance de classe pour les luttes futures.

Lydie Grimal

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Numéro 146, juillet-août 2022