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Suite au meurtre d’une psychologue d’Annecy par l’un de ses patients, Olivier Véran s’est empressé de tweeter : « La grande famille des soignants est endeuillée […] Mes pensées émues vont vers ses proches. … @gdarmanin (sic !) »... Le frère de la victime lui a aussitôt répondu : « Monsieur Véran, merci de ne pas instrumentaliser ma sœur. Si vous voulez aider les soignants : refinancez l’hôpital et la psychiatrie, et mettez fin à la tarification à l’acte. Cela vaudra plus que des pensées, des médailles ou des primes. Quant à Darmanin : démission ! Merci ». Rien à ajouter...
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Martin Hirsch aime parler mais aussi écrire. Pendant toute l’épidémie du Covid 19, il nous a envoyé, chaque matin, par mail, ses pensées les plus profondes accompagnées par ses amitiés. Peut-être pour éviter que ses écrits se perdent au fond des corbeilles des boîtes mail, il vient de s’en servir pour rédiger un livre : « l’Enigme du nénuphar face au virus ».
Martin Hirsh a attrapé le virus de l’écriture, depuis des années : nous avons heureusement déjà le vaccin pour ne pas être contaminés par ses idées.
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Rémy est un aide soignant venu du Cantal prêter main forte à l’APHP dans la prise en charge des patients atteints du Covid. Un logement lui est offert à son arrivée par une habitante solidaire. Aujourd’hui, il est en CDD dans un IFSI de l’APHP. Faute de CDI, il ne peut faire une demande de logement à l’APHP et n’a comme seules solution : l’achat d’une voiture d’occasion pour y dormir ou « le 115 ». Le problème de Rémy, c’est aussi celui de nombreux collègues de l’APHP qui attendent vainement de trouver eux aussi un logement faute de logements APHP et de salaires suffisants !
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Martin Hirsch aime les devoirs de vacances. Il était invité à un débat à l’Université du MEDEF, le syndicat du patronat. Autour de la table, le gratin : le Ministre de la Santé, la directrice de la multinationale des maisons de retraite Korian, le chef des Urgences de l’hôpital Georges Pompidou et le président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée.
L’Université du MEDEF se tenait à l’Hippodrome de Longchamps : nous ne miserons pas un euro sur ce monde-là pour défendre nos intérêts à l’hôpital.
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Le gouvernement vient d’instaurer dans les hôpitaux, comme dans le privé, un nouveau type de contrat : le contrat de projet. Vous êtes embauchés pour un projet et quand il est fini, c’est au revoir, direction le chômage.
Une façon de plus de précariser les emplois, de diminuer le nombre de fonctionnaires.
Notre projet à nous : tous sous le même statut de fonctionnaire.
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À l’hôpital, beaucoup d’informations sont données par mail : les bonnes comme des séjours de vacances à tarif réduit et de moins bonnes comme des travaux de réfection des chaussées.
Toute une partie du personnel n’a pas accès à ces mails et n’a même pas d’adresse mail APHP : les infirmières et aide soignantes ont accès aux informations quand le cadre de santé les affiche. Là aussi, il y a du bon et… du moins bon !
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On est incité à se faire dépister, surtout en retour de congés, pour le coronavirus. Le port du masque est devenu obligatoire. Précautions nécessaires et justifiées.
Les distributeurs de gels pour frictionner les mains, vides pendant plusieurs jours ou hors service : cela fait aussi partie du plan de lutte contre le coronavirus ?
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Le Professeur Dufour, chef de service de neurochirurgie explique : « depuis trois semaines, nous n’avons de cesse de reporter des patients. Demain, je vais devoir annuler deux patients porteurs de tumeurs cérébrales, en attente de diagnostic. Inutile de décrire leur stess et la frustration de ceux qui les soignent ». Les soignants sont « sous l’eau », opérant « le soir, la nuit, le week end », sans que cela suffise pour répondre aux besoins.
Il conclut : « je ne parle même pas de la vétusté des locaux, elle est indigne. J’en ai honte. Ce qui se passe sous vos yeux est plus qu’anormal : c’est injuste ».
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➢ Le Ministre de la Santé a annoncé début juillet des moyens financiers pour créer 4000 lits « à la demande ». Passons sur le fait que l’ouverture de lits, de façon exceptionnelle, se fait depuis des années en cas de grippe importante ou de bronchiolite.
Mais 4000 lits rapportés au nombre de départements et d’établissements hospitaliers, c’est une goutte d’eau… qui ne palliera pas le manque de lits constant !
➢ Il n’y a pas que des lits qui manquent à l’hôpital. Médecins et infirmières sont en nombre insuffisants, tout au long de l’année et quel que soit le service : urgences ou ailleurs. L’épidémie de Covid n’y a rien changé.
Les heures supplémentaires sont reparties de plus belle et les médecins sollicités pour faire des vacations supplémentaires.