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DOSSIER : Guerre au Mali

Une guerre préparée de longue date

Mis en ligne le 18 mars 2013 Convergences Monde

Année 2012

  • 17 janvier : première attaque par le MNLA (nationaliste touareg) d’un camp militaire dans le Nord du Mali. Dans les jours qui suivent les attaques se font en lien avec Ansar Dine, un groupe rebelle se disant islamiste.
  • 27 février : Juppé, en visite au Mali, appelle au dialogue avec les rebelles.
  • 22 mars : Putsch du capitaine Sanogo, à la tête d’un régiment de « bérets verts ». Il renverse le régime d’ATT, l’accusant d’« incompétence » dans la lutte contre le MNLA et les groupes islamistes dans le Nord et proclame un « Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État ».
  • Fin mars : Le 30 mars le MNLA, appuyé par Ansar Dine et des groupes de l’Aqmi et du Mujao (mouvement dissident de l’Aqmi) s’emparent de Kidal (nord-est). Le 31 de Gao. Le 1er avril de Tombouctou.
  • 12 avril : Sous la pression de la France et des pays de la Cédéao (Communauté économique des pays africains), le capitaine Sanogo doit se retirer dans sa caserne et remettre le pouvoir à un président intérimaire, Dioncounda Traoré.
  • 21 mai : Le Président Traoré est blessé dans son bureau à la présidence près de Bamako par des manifestants opposés à son maintien au pouvoir. Il est soigné à Bamako, puis à Paris.
  • 27 juin : Les islamistes du Mujao prennent le contrôle de Gao après des combats avec le MNLA (au moins 35 morts). Le lendemain, c’est Ansar Dine qui chasse le MNLA de Tombouctou…
  • 5 juillet : François Hollande téléphone à Idriss Deby et à l’ONU, le Conseil de sécurité vote le soutien aux efforts de la Cédéao pour résoudre la crise malienne.
  • 15 au 30 juillet : Fabius fait la tournée de gouvernements africains, Alger, Niamey, Ouagadougou, N’Djamena. La préparation de la guerre est en route.
  • 4 août : le ministre français de la Défense, Le Drian déclare qu’une intervention militaire est « souhaitable et inéluctable ». Au cours du mois, d’après les informations de « Survie », des commandos spéciaux de l’armée française sont déjà en place au Mali pour préparer les opérations.
  • 24 septembre : Laurent Fabius annonce que le gouvernement malien (celui que la France a mis en place) a demandé une intervention militaire et, le 26, Hollande demande une convocation d’urgence du Conseil de sécurité pour avoir le feu vert.
  • 12 octobre : Le Conseil de Sécurité de l’ONU adopte le principe de l’intervention. Feu vert définitif sera donné en décembre.
  • Novembre-décembre : Des négociations se mènent (par le bais du Burkina Faso et de l’Algérie), dans le but de chercher à dissocier le mouvement autonomiste MNLA de ses alliés islamistes.
  • 19 et 20 décembre : Hollande va chercher à Alger le soutien de Bouteflika.

Année 2013

  • 11 janvier : Les troupes françaises débarquent au Mali alors que l’aviation a commencé, dès le petit matin, ses frappes aériennes sur les villes du nord. Depuis quelques semaines, des troupes avaient déjà été acheminées sur les bases militaires françaises des pays africains voisins, et des avions de chasse supplémentaires sur l’aéroport de N’Djamena.
  • 16 janvier : la France étant démocratique, le gouvernement ouvre après coup le débat au parlement, histoire de se faire applaudir par tous les courants politiques, petit doigt sur la couture de pantalon. « La non-intervention aurait été la pire lâcheté », clame le porte-parole du Front de Gauche.
  • 16 janvier : Un commando islamiste s’empare de la base pétrolière d’In Amenas en Algérie.
  • 25 janvier : Prise de Gao par les troupes françaises et maliennes, le 26 janvier prise de Tombouctou….
  • 30 janvier : Prise de Kidal, les troupes françaises sont accompagnées du MNLA, l’armée malienne étant exclue de l’opération.
  • 2 février : François Hollande va savourer son triomphe à Tombouctou, où les autorités lui offrent un chameau… semble-t-il volé à un propriétaire touareg !

L’opération reconquête du nord est officiellement terminée. Mais la guerre ne fait que commencer.

  • 8 février : Affrontements à Bamako entre les Bérets verts du capitaine Sanogo et les Bérets rouges, ancienne garde présidentielle d’ATT. Le 13 février, Sanogo sera nommé par le président Dioncounda Traoré à la direction d’un Comité de réforme militaire, nomination contestée par une partie des officiers. Une guerre de pouvoir au sein même de l’armée malienne.
  • 22 février : premiers combats de la traque aux djihadistes dans le massif des Ifoghas. Sont tués au moins 26 soldats de l’armée tchadienne, envoyée en première ligne.
  • 6 mars : 4e soldat français tué, près de Gao. Combien de tchadiens morts ? Peut-être déjà une centaine. Le nombre de civils maliens tués depuis le début de la guerre française n’est donné nulle part.
  • 7 mars : En bras de chemise le ministre de la Défense Le Drian vient dans les Ifoghas visiter ses troupes.

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