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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 44, mars-avril 2006

Tribune libre : Pour un courant intersyndical lutte de classe et antibureaucratique

Mis en ligne le 11 mars 2006 Convergences Politique

Convergences révolutionnaires, dont l’une des ambitions est de contribuer aux débats de l’extrême gauche, ouvre évidemment ses colonnes à tous les groupes et militants communistes ou révolutionnaires. Pour des raisons de place bien compréhensibles nous demandons cependant à tous ceux qui veulent adresser une tribune libre à notre revue de ne pas excéder une page maximum.


Au mois de décembre, se sont réunis à Paris des militants syndicalistes de diverses tendances (LCR - Fraction de LO - oppositionnels du PCF - CRI - MDC, non organisés politiquement) et appartenant à divers syndicats : CGT, FSU, CGT-FO, UNEF, FSE... pour confronter leurs expériences et leurs analyses et discuter de l’opportunité de construire un courant (ou une tendance) intersyndical lutte de classe antibureaucratique. Un projet de plateforme circulait déjà depuis quelque temps, amendé par les différents courants. Certains camarades (Fraction de LO) déclaraient cependant vouloir suivre cette initiative en étant présents aux réunions, s’associer à d’éventuelles actions communes, sans pour autant être signataires du texte à cette étape.

Le 4 février, ce sont 22 camarades qui se réunissaient de nouveau et entamaient une discussion très intéressante sur les CPE/CNE et le moyen de s’y opposer de façon coordonnée en combattant pour un mouvement d’ensemble, contre les journées d’action. La rédaction d’un projet de tract était décidée majoritairement pour être diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires dans la manif du 7 février, ce qui a été fait, ainsi que dans celle du 14 février.

Ce tract s’intitulait : « Pour imposer le retrait du CPE et du CNE - une seule solution : la grève tous ensemble des travailleurs, étudiants et lycéens ! Imposons-la aux directions syndicales ! »

La majorité des participants décidait de s’organiser en « Comité pour un courant intersyndical lutte de classe antibureaucratique ».

Parallèlement, les étudiants du Comité combattaient pour que, le 7 février au soir, se tienne une assemblée générale parisienne des étudiants et jeunes travailleurs à la Bourse du travail. Celle-ci, appelée par la FSE, rassembla 230 personnes et vota la mise en place d’une coordination nationale de délégués élus et mandatés et le début de la grève dans l’unité pour faire céder le gouvernement. C’est cette position qui a été reprise, notamment, par les étudiants de Rennes et de Toulouse-Rangueil qui ont publié un communiqué particulièrement clair à ce sujet.

Parallèlement à notre démarche, des camarades oppositionnels du PCF (PRCF) avaient initié une démarche du même type. Malgré les divergences sur l’histoire de la CGT, nous avons constaté un accord important sur l’analyse actuelle de la politique du gouvernement et des appareils syndicaux, sur l’analyse de la politique confédérale à la veille du congrès de la CGT. Nous avons participé à une de leurs réunions particulièrement consacrée à ce sujet et nous envisageons la rédaction d’un tract commun sur les CPE/CNE et, si possible, une action dans le congrès. Ces camarades se sont organisés en « Collectif unitaire pour un front syndical de lutte de classe » et ont édité un « Manifeste pour un syndicalisme de lutte de classe et de masse  »

Nous avons aussi accueilli à l’une de nos réunions des camarades de la revue Sorior, journal des syndicalistes révolutionnaires à la RATP (principalement à la CGT-FO), ainsi qu’un camarade de « Où va la CGT ? » (Partisan) et des camarades du CGT-E, marxistes-léninistes.

Ce qui est remarquable dans notre démarche, c’est qu’elle rassemble des militants syndicalistes de tendances tellement diverses qu’il aurait été impensable, il y a encore quelques mois, de s’asseoir ensemble autour d’une table. C’est un signe des temps dans lesquels nous sommes entrés : les attaques du patronat et du gouvernement sont tellement insupportables que les militants de toutes tendances sont poussés à surmonter leurs divergences pour rechercher ce qui nous unit. Il est clair que, sur les revendications essentielles, nous sommes largement d’accord et aussi pour dire qu’il faut en finir avec les diagnostics partagés, les journées d’action sans lendemain et que seule la grève générale pourra permettre de battre le gouvernement et le Medef.

Pour contacter les militants du comité et consulter notre plateforme, envoyer un mail à l’adresse suivante :

courantintersyndical chez free.fr

Christian (Militant LCR - Saint-Quentin-en-Yvelines)

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