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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 44, mars-avril 2006

Editorial

Les jeunes plus les salariés... tout est possible

Mis en ligne le 11 mars 2006 Convergences Politique

En ce début mars 2006, au moment où sort ce numéro de Convergences révolutionnaires, s’esquisse la possibilité d’une jonction dans la lutte de la jeunesse et des salariés.

Ce n’est pas la première fois ces derniers temps. Au début de 2005 une partie des lycéens mobilisés contre la loi Fillon se tournaient vers les travailleurs mais pour voir leurs espoirs immédiats bien vite éteints, quand les confédérations syndicales se sont empressées de ne donner aucune suite à la journée d’action du 10 mars qui avait pourtant été une réussite. Et à la fin de cette même année les mêmes organisations syndicales et partis politiques de gauche ont assisté à la révolte de la jeunesse des banlieues en la laissant dissiper sa rage et sa frustration dans des destructions inutiles ou stupides, sans rien tenter pour lui offrir une perspective, en fait paralysés par la peur de cette révolte.

Mais cette fois, à la veille d’une journée nationale de manifestations appelées par l’ensemble des confédérations de salariés, des partis de gauche et d’extrême gauche et des organisations étudiantes, lycéennes et de jeunesse, l’occasion semble encore plus tangible.

Depuis plus d’un mois un mouvement s’est dessiné dans les universités et les lycées contre le Contrat première embauche de Villepin et par delà contre la précarité qui s’est installée dans toute la jeunesse populaire. Depuis, ce mouvement n’a cessé de grandir, même si c’est avec des hauts et des bas dus en particulier aux aléas de la vie scolaire dont les vacances. Il a gagné peu à peu la faveur des salariés qui au début, comme d’ailleurs une partie des étudiants et des jeunes eux-mêmes, n’étaient pas forcément persuadés de la nocivité du CPE, car le gouvernement le présentait comme « mieux que rien ». Aujourd’hui c’est chose faite pour la majorité d’entre eux. Ils ont perçu que c’était bien une mesure supplémentaire qui ne peut que paver la route à de nouvelles mesures qui installeraient encore plus de précarité pour tous.

Au point que la gauche et les confédérations syndicales, qui avaient déjà répondu à l’appel des étudiants et des jeunes il y a un mois en organisant une journée de manifestations contre le CPE le 7 février, ont senti la nécessité de la renouveler le 7 mars. Le sentiment que nous sommes tous attaqués, jeunes ou moins jeunes, est bien là. Et du coup le sentiment qu’il convient de réagir et répondre tous ensemble aussi.

Tout dépend donc maintenant de la suite qui sera donnée à cette journée du 7 mars par les étudiants d’une part, mais aussi par le monde du travail de l’autre. Les premiers le sentent bien, dont une coordination nationale réunie le samedi 4 mars à Paris a réaffirmé la volonté à la fois de développer encore la protestation de la jeunesse étudiante et lycéenne et de renforcer la lutte commune avec les salariés. Un bon nombre de militants ouvriers aussi qui, ces derniers jours, ont mis leur énergie à convaincre leurs camarades de travail de faire une réussite de la prochaine rencontre jeunes et salariés dans la rue.

Une indication claire de la direction dans laquelle militants et organisations d’extrême gauche - aussi bien dans les entreprises et les quartiers ouvriers que les universités et les lycées - doivent déployer leurs efforts dans les jours et les semaines qui viennent. Du moins tous ceux qui ont gardé la conviction que pour peu que la jeunesse et les travailleurs se retrouvent en lutte ensemble, tout est possible.

5 mars 2006

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