Une semaine après le deuxième tour des législatives, le cirque parlementaire bat son plein. Macron a lancé des consultations en évoquant l’idée d’un gouvernement d’union nationale allant du RN à la Nupes. Il n’en fallait pas tant pour que les ambitions s’expriment : Le Pen annonce déjà que le RN votera certaines lois, quand Roussel du PCF, Jadot des Verts ou Faure du PS répètent qu’ils seraient prêts à gouverner… Effectivement, ils trouveraient facilement un terrain d’entente avec Macron, lui-même issu de cette « gauche » gouvernementale qui a mené une politique aussi brutale que la droite contre le monde du travail.
Ingouvernable la nouvelle Assemblée ? Ça reste à voir. Les députés s’apprêtent à examiner le projet de loi sur le « pouvoir d’achat » : de la poudre aux yeux et des miettes, alors que la vie est de plus en plus dure. Car leur Assemblée est peut-être bloquée, mais pas les prix des produits de première nécessité, ni les licenciements ! C’est que le patronat n’a pas besoin d’attendre la fin des joutes parlementaires pour nous faire les poches.
Ce n’est ni ce Parlement, ni aucun autre, qui votera un rattrapage des salaires de 400 euros par mois et leur indexation sur les prix. Pour l’obtenir, il va bien falloir que par nos luttes, nos manifestations et nos grèves, nous rendions la France des riches ingouvernable !
Mots-clés : Législatives 2022