Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a accusé le Maroc et l’Espagne d’avoir eu recours à Melilla à « un usage excessif de la force » contre des migrants qui s’est traduit par « la mort de dizaines d’êtres humains, demandeurs d’asile, migrants ». Et de poursuivre que ce drame « doit faire l’objet d’une enquête ». Le bilan définitif, qui s’établit à 38 morts, prouve bien sûr la férocité, le mépris, voire le racisme des polices marocaine et espagnole à l’égard de ces personnes pauvres venues le plus souvent d’Afrique sub-saharienne. Mais cette violence policière ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Les vrais responsables de ce drame, ce sont d’abord et avant tout les dirigeants de l’Union européenne qui tentent de maintenir à l’écart de leurs frontières, par tous les moyens, ces damnés de la terre qui veulent rejoindre l’Europe. Ce sont eux les criminels en chef.
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