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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 10, juillet-août 2000

Révolutionnaires syndicalistes et syndicalistes Révolutionnaires

Mis en ligne le 1er août 2000 Convergences Politique

Dans cette rubrique, militants des deux tendances qui publient Convergences Révolutionnaires, mais aussi lecteurs appartenant à d’autres courants, font part de leurs réactions ou points de vue. Nous leur demandons simplement de respecter les contraintes d’une pagination forcément limitée.


Chers camarades,

Lecteur de « Convergences Révolutionnaires » depuis son 1er numéro, je me permets de vous envoyer ma réflexion sur les Révolutionnaires et le syndicalisme, dans le cadre des contributions rédactionnelles.

En 1906, La Charte d’Amiens présentait les objectifs des syndicalistes révolutionnaires : Partir de « l’œuvre revendicatrice quotidienne pour aboutir à « l’expropriation capitaliste ».

Abandonnés dans les faits par la CGT, dès le début de la première guerre mondiale, il est grand temps aujourd’hui (pour les syndicats) de remettre ces objectifs à l’ordre du jour. C’est effectivement la voie unique, pour permettre au syndicalisme de participer activement, aux côtés d’un Parti Révolutionnaire, à l’émancipation des travailleurs.

Pourquoi parler de retour au syndicalisme Révolutionnaire en l’an 2000 ?

Si certains Révolutionnaires sont dans les syndicats, ce n’est pas pour autant que ces syndicats sont Révolutionnaires.

Tous les syndicats actuels sont réformistes (par opposition à révolutionnaires, ce qui signifie pas forcément « syndicats jaunes »). Ils ne cherchent, pour la majorité - et ce plus par manque de volonté réelle que par manque de poids – que des compromis avec le patronat. C’est ce qu’ils appellent « la négociaion ».

Aucun d’entre eux ne remet clairement en question la propriété des moyens de production (à part peut-être la CNT, mais qui ne peut avoir qu’une influence réduite, se limitant aux militants libertaires).

Il en va de même pour la conception du travail : les plus « radicaux » se cantonnent à demander du travail pour tous, ou bien encore la réduction/partage du temps de travail (entendons sans flexibilité ni diminution de salaire), alors qu’il faudrait en repenser entièrement l’organisation pratique.

Pour les syndicalistes Révolutionnaires, la question des luttes ne doit pas se limiter à des sentiments ou à des aspirations (contre les injustices, pour de meilleures conditions de travail, l’augmentation des salaires, etc…), mais au contraire reposer sur des intérêts (l’abolition du capitalisme, des classes sociales).

Il faut donc agir avec détermination sur le problème de la propriété et de la conception du travail, si on veut vraiment changer la société. Bien entendu, il faut convaincre les travailleurs pour obtenir le rapport de force nécessaire qui permettra ce changement.

Aussi, avec l’émergence de nouveaux syndicats du type SUD (c’est hélas trop tard pour la CGT, du moins au niveau confédéral), le syndicalisme Révolutionnaire de masse a l’opportunité de renaître. Encore faut-il le définir en tant que tel, dans les statuts du syndicat…et surtout le mettre en pratique au quotidien, en privilégiant l’action directe (grèves) à la négociation passive.

29 mai 2000 E.Albert

Nous remercions le camarade pour sa contribution. Le débat sur le rôle des syndicats, sur la politique des révolutionnaires en leur sein fait partie des questions importantes qu’il nous intéresse de discuter, et sur lesquelles il y a peu de débats entre militants révolutionnaires. Nous espérons d’autres contributions et ferons en sorte que la rédaction traite cette question de manière détaillée.

C.R.

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