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Accueil > Éditos de bulletins > 2018 > février > 5

Le plan du gouvernement pour la Fonction publique : dégrader, précariser, démanteler

Réduire le nombre de fonctionnaires, les rémunérer au mérite et généraliser le recours aux contractuels : le gouvernement a lancé son plan pour démanteler le service public. Obnubilés par l’idée de plaire aux riches, après les ordonnances qui ont détricoté le droit du travail, Macron et son gouvernement s’attaquent aux travailleurs du public. Mais dans les prisons, les Ehpad (établissement d’hébergement des personnes âgées dépendantes), les hôpitaux, les écoles, les transports, les tribunaux et les collectivités ces annonces sont le coup de trop. Attention au retour de bâton !

Vers une précarisation généralisée

Le 1er février, le premier ministre Édouard Philippe et Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, ont lancé un plan de concertation : Action publique 2022. Sous couvert de « progrès » et de « changements nécessaires » leur objectif est de démanteler les services essentiels à la population. Nouveau pot, vieilles recettes !

Parmi les mesures phares proposées : un plan de départs volontaires pour 120 000 fonctionnaires d’ici 2022 et la généralisation de l’embauche de contractuels, lesquels sont déjà 940 000. Ne bénéficiant pas de prime de précarité comme dans le privé ni d’une formation digne de ce nom et jetables à la première occasion, ils formeraient à terme une fonction publique bis encore plus détériorée.

De manière générale, le sous-effectif chronique, les bas salaires, les conditions de travail dégradées et la précarité sont la résultante des politiques menées depuis 40 ans dans ce domaine. Dans ces conditions, pour supprimer des postes, le gouvernement pourra compter sur des gens écœurés par le manque de considération pour leur engagement au quotidien dans les hôpitaux, les salles de classe ou auprès des personnes âgées. Circulez, il n’y a plus rien à voir, le but c’est de faire du fric !

Mon hôpital et mon école vont craquer

Tant pis pour le timing du gouvernement : deux jours avant cette annonce, 30 % des travailleurs des 7 900 Ehpad du pays étaient en grève pour dénoncer le manque de moyens humains. De la même manière, dans de nombreux hôpitaux, comme à Angers, Clermont-Ferrand ou Lyon, les personnels se sont mis en grève pour réclamer davantage de moyens.

Face à la gronde, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n’a proposé qu’un plan de 50 millions d’euros pour les Ehpad, là où les professionnels du secteur estiment qu’il en faudrait dix fois plus pour passer de 0,65 agent pour un patient à un ratio de 1 pour 1, le minimum pour accompagner dignement nos anciens.

À l’école aussi la précarité et le manque de moyens sont légion : absence de remplaçants, recours à des contractuels non formés et précaires devant faire cours dans des classes surchargées, cela devient la norme. Élèves, parents et agents de l’Éducation nationale, tous en payent le prix !

Tous attaqués, tous mobilisés

Macron a fait plus de 3 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches avec la suppression de l’ISF et l’instauration de la flat tax. C’est dire si de l’argent il y en a pour faire tourner correctement les services publics. Or, avec le rétablissement du gel du point d’indice et du jour de carence, l’augmentation de la CSG sans compensation, les attaques se multiplient contre les fonctionnaires et c’est toute la population qui en subit les conséquences. Dans le même temps, nous subissons tous la flambée des prix des autoroutes, du gaz, du forfait hospitalier, etc.

Depuis 9 mois, ce gouvernement est à la manœuvre pour attaquer et diviser les travailleurs. Les journées de mobilisation du 6 février pour le public comme celle du 8 pour les travailleurs de la SNCF sont séparées. Mais à nous de nous en emparer et de les dépasser pour en faire les premières étapes de la construction du « Tous ensemble », public et privé confondus.

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