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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 113, juin-juillet-août 2017 > A lire : deux polars

A lire : deux polars

La Daronne

de Hannelore Cayre

Mis en ligne le 9 juin 2017 Convergences Culture

éd. Métailié, 2017, 176 pages, 17 €.


Elle est veuve, elle a 53 ans et travaille au noir comme traductrice-interprète judiciaire aux stups depuis 25 ans. De son prénom Patience, l’héroïne du roman n’en reste pas moins, comme sa génitrice, une « juive intrépide », parfaitement bilingue français/arabe. Ce qui, au fil des traductions des écoutes téléphoniques de dealers, lui permet de s’initier aux ficelles du trafic de cannabis et ses go fast, sans oublier le blanchiment d’argent Et de devenir « la daronne », recours clandestin et figure unanimement respectée de ce gibier de comparutions immédiates. Un court roman mais incroyablement riche et insolent, passant d’un éclat de rire à l’autre dans différentes strates sociales. Avantage secondaire : le style virtuose de l’auteur pourra vous aider à entraîner vos ados à passer instantanément du verlan caillera au langage le plus soutenu (imparfaits du subjonctif compris). Un entraînement au multilinguisme.

L’auteur, quant à elle, est avocate pénaliste (le « pénal crade », elle connaît, confie-t-elle dans des interviews à la presse). Ses précédents polars (une trilogie suivant les aventures d’un pénaliste en débine) sont tout aussi réjouissants et dénonciateurs : Commis d’office (2004), dans le milieu des smicards du barreau ; Toiles de maître (2005), où à travers une affaire de tableaux volés, l’auteur nous fait apprécier un tableau d’Egon Schiele ; et Ground XO (2007), où elle initie le lecteur (et elle-même ?) au gangsta rap et au hardcore hip-hop.

Huguette CHEVIREAU

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Numéro 113, juin-juillet-août 2017

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