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DOSSIER : Le nucléaire en question

Japon : La propagande gouvernementale et ses opposants

Mis en ligne le 22 avril 2011 Convergences Monde

Le traumatisme des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, en août 1945, a rendu la population japonaise hostile au nucléaire militaire. Quant à la perception de l’atome civil, c’est encore une autre histoire.

Le premier réacteur atomique fut construit en 1957 avec l’aide du Royaume-Uni. Les Américains prirent le relais avec Westinghouse et General Electric. Ainsi, le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi a été fourni il y a 40 ans par General Electric. C’est à partir de 1973 que l’État japonais fit de l’énergie nucléaire une priorité stratégique.

La propagande du gouvernement et du lobby nucléaire sert à longueur de journée l’argument selon lequel le Japon, pauvre en charbon, en pétrole et en gaz a besoin du nucléaire pour assurer son indépendance énergétique – en passant sous silence le fait qu’il est encore plus pauvre en uranium, indispensable pour les centrales atomiques.

Les réseaux anti-nucléaires

De leur côté, trois principaux groupes antinucléaires interviennent à l’échelle natio­na­le [1], qui comptent surtout sur un travail de lobbying pour influencer les décideurs nationaux et locaux. Après chaque accident nucléaire, leurs protestations se font entendre. Mais la chape de plomb qui pèse sur l’information retombe vite : « Le clou qui dépasse appelle le marteau », dit un proverbe japonais.

Qu’en sera-t-il après l’accident de Fukushima Daiichi ? Certes, 300 Japonais manifestant le 27 mars Tokyo et à Nagoya est un chiffre modeste, comparé aux 250 000 manifestants anti-nucléaires défilant la veille dans les principales villes allemandes. Mais, selon le journal Tokyo Shimbun, 70 à 80 % des Japonais approuvaient encore la construction de centrales nucléaires, juste avant Fukushima ; à présent, ils ne sont plus que 44 %.

Charles BOSCO


[1Le « Congrès du Japon contre les bombes A et H » , créé en 1965, historiquement lié à la lutte contre le nucléaire militaire et qui organise chaque mois d’août des commémorations à Hiroshima et Nagasaki ; Le « Centre d’information des citoyens sur le nucléaire » , fondé en 1975 et qui publie depuis 1987 un bulletin d’information bimestriel sur l’état des centrales japonaises et les risques d’accidents ; Greenpeace , mouvement actif au Japon depuis 1989, avec environ 4 000 membres.

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Numéro 75, avril-mai 2011

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