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DOSSIER : Le nucléaire en question

Il y a 25 ans : l’accident de Tchernobyl

Mis en ligne le 22 avril 2011 Convergences Société

Le 26 avril 1986 au matin se produisait ce qui reste à ce jour le plus grave accident nucléaire civil : l’explosion du réacteur n°4 de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, en ex-Union soviétique.

L’explosion a éventré le réacteur lui-même, éjectant des débris radioactifs du cœur et provoquant une combustion de graphite, dont la chaleur fait fondre le combustible nucléaire désormais à l’air libre. Les premiers pompiers envoyés sur place seront gravement irradiés ; beaucoup mourront quelques mois plus tard.

C’est une course contre la montre qui s’engage. D’abord pour éteindre l’incendie et étouffer la fusion du cœur sous des tonnes de sable, de plomb, etc. Entre-temps, la contamination se disperse alentour (touchant la ville de Pripyat, à trois kilomètres, dont les habitants ne sont évacués que trente-six heures après l’accident) et gagne les nuages que les vents dispersent au-dessus de l’Europe. Ensuite, pour aller couler une dalle sous le réacteur dont le cœur menace de s’enfoncer dans le sol. Enfin, pour confiner tant bien que mal le bâtiment sous un « sarcophage » de béton.

Ces opérations s’étaleront sur sept mois, mobilisant pompiers, pilotes d’hélicoptères, mineurs… puis plusieurs centaines de milliers de civils et de militaires, irradiés à des degrés divers. Vingt ans plus tard, des sources militaires russes estimaient que, sur ces 500 000 « liquidateurs », 20 000 étaient morts et 200 000 invalides.

Mais c’est sans compter la population vivant dans des régions qui restent diversement contaminées. Dès août 1986, les autorités soviétiques prévoyaient 40 000 morts dans les décennies à venir – un chiffre que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) réduira alors à 4 000. Diverses associations l’estiment aujourd’hui à 60 000 ou 70 000, mais des études annoncent un nombre 10 fois supérieur, voire plus !

Une seule chose est sûre : vingt-cinq ans après, les séquelles de l’explosion sont toujours là… et pour longtemps.

Stella MONNOT


À voir :

« La bataille de Tchernobyl »

Thomas Johnson, 2006.

Le principal mérite de ce documentaire est de retracer, à travers des images d’archives et des témoignages recueillis une vingtaine d’années après l’accident (notamment de responsables politiques et militaires d’alors), les étapes de cette « bataille » menée par les « liquidateurs », et qui s’achève par un drapeau rouge planté sur le toit du « sarco­phage »… dont l’état se dégrade dangereusement depuis 25 ans.

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Numéro 75, avril-mai 2011

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