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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 69, mai-juin 2010

Facteurs en grève dans les Hauts de Seine (92)

Mis en ligne le 29 mai 2010 Convergences Entreprises

Dans le département des Hauts-de-Seine, c’est la grève qui avait fait partiellement reculer la direction en 2009 sur certaines réorganisations. Mais ces victoires, même partielles ne sont toujours que provisoires.

Après le succès de la grève et de la manifestation départementale du 15 avril dernier, les postiers du département préparent la suite et la bataille face aux restructurations promises par l’ouverture de la Plate-forme industrielle courrier (PIC) de Villeneuve pour le tri (avec plusieurs centaines d’emplois supprimés) et le passage à Facteur d’avenir pour la distribution. Plus de 200 personnes ont défilé dans les rues de Nanterre, dont 70 facteurs de la distribution. Dans un centre tel qu’Issy-les-Moulineaux (concerné par la future PIC) on enregistrait 90% de grévistes pour cette journée.

Un appel intersyndical à été lancé pour une grève de l’ensemble des secteurs de la Poste 92 et une manifestation le jeudi 20 mai. Mais sans attendre, entre-temps, trois bureaux de facteurs, à Châtillon, Clamart et Asnières, sont déjà partis en grève reconductible :

Le 26 avril, le bureau de distribution de Châtillon part en grève majoritaire contre les suppressions de tournées et contre la sécabilité. Il est bientôt suivi, le vendredi 30 avril, par Clamart qui reconduit la grève le lundi. Le mardi 4 mai, ce sont les facteurs d’Asnières qui entrent dans une grève très largement majoritaire. Les revendications contre les réorganisations sont toujours les mêmes : contre la « sécabilité » et l’auto remplacement. Ils bataillent aussi contre la suppression de quartiers, c’est à dire de tournées de facteurs qu’on déporte sur celles restantes (3 pour Châtillon, 4 pour Asnières et 7 pour Clamart). Toujours moins de personnel pour une charge de travail accrue. Enfin, les grévistes se battent pour la CDIsation de cinq de leurs collègues.

Face à cela, la direction de la Poste fait la sourde oreille et refuse les négociations. Tandis qu’elle lock-outait littéralement les bureaux pour en empêcher l’accès aux grévistes, ces derniers durent occuper les locaux de la direction départementale pour se faire entendre… Après s’être ainsi fait prier d’un peu plus près, celle-ci a fait savoir aux grévistes qu’elle acceptait les négociations à la « simple » condition qu’ils ne perturbent plus le travail ou la circulation du courrier d’aucun bureau du département et qu’ils cessent tous rassemblements aux abords des établissements de la Poste. Autrement dit : à condition que la grève cesse !

Bref, la direction est dure… de la feuille, et sur les moyens de pression ! Une quinzaine de blâmes et huit suspensions pour des fonctionnaires ou mises à pied pour des contractuels sont tombées. À l’heure où nous écrivons, ces mesures d’intimidation ont simplement contribué à plus d’indignation. Les bureaux de Châtillon, d’Asnières et de Clamart étaient toujours en grève lors du pont de l’Ascension. Reste la préparation de la journée du 20 mai et ses suites, tout en sachant que d’autres bureaux, hors du département, sont en lutte, et que l’un des plus gros bureaux de Paris a déposé un préavis de grève pour le 17 mai.

Il faudra bien qu’à un moment donné, tous les conflits localisés des postiers convergent !

15 mai 2010

Léa NOLAN

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Numéro 69, mai-juin 2010

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