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DOSSIER : Premier recul du gouvernement : le CPE enterré… restent le CNE et la précarité

Besançon : les difficultés d’une AG inter-lycées

Mis en ligne le 25 avril 2006 Convergences Politique

Les premiers blocages s’étaient passés sans encombre et dans la gaieté. Au lycée Pasteur (enseignement général) les grévistes ont commencé à former des chaînes humaines devant les deux entrées principales, pendant que d’autres distribuaient tracts et Villepennettes (nouvelle version des Fillonnettes de l’année précédente, c’est-à-dire morceaux de pain et Nutella). Puis les lycéens musiciens se sont placés devant les entrées et ont improvisé quelques airs, tout le monde participant au blocage en s’asseyant autour pour les écouter, une collecte permettant de prendre le déjeuner tous ensemble devant le lycée. Au lycée Professionnel Condé (restauration, hôtellerie) les grévistes, après avoir rapidement mis en place des barricades (la rue voisine était en travaux...) devant l’entrée, ont installé une sono avant de s’organiser pour la matinée (planning musical...). Et lorsque le reste des lycéens est arrivé, ils leur ont proposé café et croissant, tout en distribuant des tracts, en attendant la collecte et le repas à la maison du peuple.

Puis les pressions de l’administration ont rendu difficile d’organiser des assemblées générales dans chaque lycée. La solution de repli a été d’organiser des AG inter-lycées, tenues à la maison du peuple ou à la fac de lettres. Mais la majorité des lycées continuant à être bloquée, ces inter-lycées se limitèrent à 150 personnes, à l’exclusion de la plupart des lycéens, et donnant aux plus motivés l’impression que la mobilisation stagnait.

Cela a sans doute accru l’autre problème des rapports entre les jeunes des lycées généraux et ceux des lycées professionnels. Habitués à diriger les mouvements, comme l’année précédente contre la réforme Fillon, les premiers eurent au départ une attitude un peu hautaine et des échanges assez vifs avec les lycéens pro. Ceux-ci étaient pourtant à l’origine de l’inter-lycées, après avoir été les premiers à bloquer, et pour une partie d’entre eux, à diffuser devant les entreprises pendant les vacances de février ou devant les lycées généraux à la rentrée.

La plupart des lycéens pro n’ont du coup plus participé aux AG par la suite, se consacrant simplement à organiser les blocages sur leurs lycées respectifs. Ainsi malgré toutes les occasions de rencontres et de fusions qu’offrait le mouvement, que ce soit dans les réunions, les actions, les diffusions de tracts, les inter-lycées ou les manifs, généraux et professionnels sont pour beaucoup restés à l’écart les uns des autres.

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Numéro 45, mai-juin 2006

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