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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 88, juin-juillet-août 2013

20-21 juin : une conférence de plus pour préparer les reculs sociaux

Mis en ligne le 17 juin 2013 Convergences Politique

Les 20 et 21 juin prochains se tiendra la « grande conférence sociale » réunissant les représentants patronaux, les directions syndicales et le gouvernement. La batterie de réunions préparatoires a commencé le 13 mai, et on sait déjà à quoi s’attendre. La préparation d’une nouvelle réforme des retraites est l’objet principal de ces réunions.

Les chevaliers du « dialogue social »

Cette conférence est la deuxième du genre. La première, en juillet 2012, était censée mettre les « partenaires sociaux » d’accord sur « le calendrier et la méthode » du « dialogue social ». On a vite vu ce qu’il y avait derrière ces mots creux : l’Accord national interprofessionnel puis la loi sur l’emploi, la flexibilité généralisée et les licenciements facilités au nom de la sacro-sainte « compétitivité » des entreprises.

On prend les mêmes et on recommence. Là encore, il s’agit d’engager de « nouveaux chantiers » et de « définir un calendrier partagé et précis ». En clair de préparer les attaques à venir. Nos chevaliers du dialogue social vont donc se réunir autour de six tables rondes, qui porteront notamment sur l’emploi et la formation professionnelle, les filières d’avenir, les conditions de vie au travail, la place des services publics et l’avenir des retraites. C’est sur ce dernier point que les attaques se précisent.

Nouvelle attaque contre les retraites

Le gouvernement nous assène depuis plusieurs mois la vielle rengaine pour justifier une nouvelle réforme des retraites : l’espérance de vie augmente, il faudrait donc travailler plus longtemps. C’était naguère l’argumentaire sarkozyste, décalqué de celui du Medef. Ce dernier a des exigences précises : allongement de la durée de cotisation à 43 années d’ici 2020 et recul de l’âge légal du départ en retraite à au moins 65 ans en 2040. Le patronat est le seul chevalier à sortir l’épée du fourreau, les autres faisant office de servants.

Le rapport qui sera remis au gouvernement par la commission sur les retraites est déjà tout un programme, si l’on en croit les directions syndicales qui ont été informées des « pistes » qu’il propose : allongement de la durée de cotisation à 44 annuités, attaque générale sur les pensions des fonctionnaires partant à la retraite, désindexation des pensions de retraite sur l’inflation, augmentation de la CSG des retraités imposables, etc. Pour la CGT, « le rapport ne reprend que les propositions du Medef ». Mais cela n’empêche pas la confédération d’aller discuter avec le patronat et le gouvernement sur la base des exigences du Medef.

Une classe ouvrière avertie en vaut deux

Thierry Lepaon, le nouveau secrétaire général de la CGT, peut bien appeler à « se faire entendre » et à « se mobiliser », notamment à la rentrée, tout comme les syndicats de la fonction publique. Il ne s’agit là que d’une tentative laborieuse pour masquer la servilité avec laquelle les directions syndicales se précipitent autour d’une table quand le patronat et les gouvernements les convoquent. Et si elles sont ainsi convoquées, c’est bien pour légitimer, ne serait-ce que par leur présence, les attaques que le patronat exige et que le gouvernement prépare.

Comme le dit Thierry Lepaon, « le Medef poursuit une offensive sans précédent, sur le terrain, dans les entreprises ». Mais les directions syndicales n’annoncent aucune riposte. Reste aux salariés à ne compter que sur leurs propres forces, dont les directions syndicales ne font manifestement pas partie.

9 juin 2013, Toni ROUVEL

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Numéro 88, juin-juillet-août 2013

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