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DOSSIER : Protectionnisme « Made in France » : fausse solution, vraie arnaque

Made in France ? Sous le label… la blague !

Mis en ligne le 25 mars 2012 Convergences Société

Le label « Made in France » est apparu dans la campagne électorale comme remède aux fermetures d’usines, avec une authentique surproduction… dudit label.

Le « made in France » n’a pas de valeur réelle pour la plupart des produits manufacturés, car il n’existe pas de procédure de traçabilité. La règle est que le produit labélisé doit avoir subi une dernière transformation dans le pays. Une voiture constituée uniquement de pièces étrangères, mais assemblée en France, peut être estampillée « made in France »... et donc cacher un produit « emballé en France ».

La mention « élaboré en France » indique que le produit a été fabriqué dans un atelier de production situé en France mais que les ingrédients ne sont pas forcément tous d’origine française.

L’« Origine France Garantie », quant à elle, certifie que : « le produit labellisé a pris ses caractéristiques essentielles en France (ce qui ne peut donc se limiter aux dernières opérations ou aux finitions), et qu’au moins 50 % de sa valeur correspond à une activité effectuée en France » pour reprendre le cahier des charges annoncé par Yves Jégo.

Made in Paris, made in Bourgogne ?

Le secteur de l’agro alimentaire est très riche en labels, AOC et marques de toutes sortes, sans que cela ne garantissent l’origine des produits : les « Champignons de Paris » sont importés à 85 % et les « Escargots de Bourgogne » proviennent à 95 % de pays étrangers.

Dans le textile, y compris dans les marques « françaises » luxueuses, l’essentiel de la production est réalisée en Chine ou dans les pays de l’Est européen. Des marques comme Lancel, Kenzo, Givenchy, Lacoste, etc. ont longtemps joué sur le flou du label « made in France » pour en conserver la mention sur leurs étiquettes. Elles l’ont parfois transformé en « made by France », avant d’afficher plus récemment le réel pays d’origine.

Les couteaux Laguiole sont produits à 80 % en Chine et au Pakistan car la marque n’est pas déposée, etc. Autant de labels qui, en revanche, garantissent souvent des prix plus élevés et des marges bénéficiaires très juteuses.

Denis MAUPENTIN

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Numéro 80, mars-avril 2012