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Espagne

L’Assemblée citoyenne de Podemos

Mis en ligne le 20 novembre 2014 Convergences Monde

Sous ce nom, c’est le congrès de fondation qui a commencé le 15 septembre et s’achèvera le 15 novembre. Si une grande partie des opérations a lieu sur Internet (avec, bien entendu, des débats dans les cercles locaux), le point fort a été, les 18 et 19 octobre, une réunion plénière sur les orientations et la définition du parti. Environ 7 000 personnes y ont assisté (l’entrée était libre), venues de toute l’Espagne.

Trois sujets étaient à l’ordre du jour : les principes éthiques, la structure organisationnelle et l’orientation politique. Sur chacun de ces trois sujets, des dizaines de textes étaient proposés, qui ont pu être défendus à la tribune.

Quant au vote, il n’a pas eu lieu lors de l’assemblée mais s’est tenu après sur Internet : il était ouvert à tout inscrit au parti sur son site. 80 % des 112 070 votants se sont prononcés pour les trois textes soutenus par Pablo Iglesias.

À noter qu’Iglesias s’est livré à un certain chantage en annonçant qu’il se retirerait de la direction et de son rôle de porte-parole si ses textes n’étaient pas adoptés. De plus, on ne pouvait pas voter séparément sur une partie seulement des trois textes proposés par son équipe, ce que les adhérents de Podemos n’ont appris qu’au lendemain de la conférence ! La manœuvre tendait à transformer le vote en un vote pour ou contre Pablo Iglesias, une sorte de plébiscite.

Des trois discussions, ce sont les questions organisationnelles qui ont suscité le plus de débats. Le principal texte alternatif (12 % des voix) était soutenu par trois des cinq députés européens, dont Teresa Rodríguez, militante de IA, et proposait un mode de fonctionnement de la direction plus collégial que celui défendu par Iglesias (avec trois porte-parole au lieu d’un unique secrétaire général), avec un rôle plus important donné aux cercles de base et moindre aux votes télématiques, tendant à un parti plus militant. La réponse de Pablo Iglesias a été tranchante : « Trois secrétaires généraux ne peuvent pas battre Rajoy ou Pedro Sánchez [1], un le peut ».

M.C.


[1Le nouveau leader du PSOE, 42 ans, élu secrétaire général en juillet dernier et qui était auparavant un parfait inconnu du grand public.

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Numéro 96, novembre-décembre 2014

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