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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 96, novembre-décembre 2014

Films

Mis en ligne le 20 novembre 2014 Convergences Culture



Pride

Matthew Warchus (Grande-Bretagne)


Fondé sur une histoire vraie, le film dépeint la rencontre en 1984-1985 entre un groupe d’activistes gays et lesbiennes londoniens, qui a réuni des fonds pour aider les mineurs en grève contre Margaret Thatcher, et les mineurs d’un petit village du Pays de Galles auxquels ils apportent leurs dons. Malgré les préjugés réciproques, une alliance inédite va s’établir.

Un film à placer dans la lignée de Virtuoses , qui dépeignait lui-aussi la lutte des mineurs contre la fermeture des mines. Il est aussi poignant, avec plus d’humour... mais avec une fin très inattendue et qui donne vraiment la pêche, malgré la défaite des mineurs après un an de grève.

À voir et à faire voir d’urgence car ce film est sorti en France le 17 septembre.

Félix RODIN



Soldat blanc

Erick Zonca [1]


Les films consacrés à la première guerre d’Indochine (1946-1954) qui se termina par la cuisante défaite de Dien Bien Phu infligée par les Vietnamiens à l’impérialisme français, sont assez rares. Erick Zonca s’est attaqué à un sujet qui n’avait jamais été traité par le cinéma français : les déserteurs de l’armée française qui ont choisi de rejoindre les rangs du Vietminh par conviction anticolonialiste. Il lui a fallu aussi une certaine audace pour montrer les exactions de l’armée française : villages brûlés, bombardements, exécutions sommaires. Son film met également en lumière le fait que la population soutient massivement le Vietminh.

Toutefois, il insiste souvent davantage sur les atrocités commises par les Vietnamiens, sans doute réelles, que sur celles perpétrées par le corps expéditionnaire colonial. Le jeune sergent rallié au Vietminh paraît aussi un peu naïf et son cas semble exceptionnel. En réalité, d’assez nombreux résistants communistes français engagés dans l’armée pour combattre le nazisme puis envoyés en Indochine contre les Japonais passèrent de l’autre côté, comme le rapporte le livre de Jacques Doyon [2] dont Zonca s’est peut-être inspiré. La chute du film, enfin, est ambiguë, dans la mesure où elle semble renvoyer dos à dos le militaire qui a choisi le camp des Vietnamiens et celui qui reste fidèle à l’armée française. En dépit de ces lacunes, Soldat blanc a le mérite de revenir sur cette page sanglante du colonialisme tricolore.

Georges RIVIERE


[1Diffusé sur Canal + et bientôt disponible en DVD.

[2Les soldats blancs de Ho Chi Minh, Jacques Doyon, Fayard 1973.

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Numéro 96, novembre-décembre 2014