Le 26 février, le professeur Raoult, patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille annonçait dans une vidéo « Fin de partie pour le Covid-19 ». Il affirmait avoir trouvé un traitement efficace à base de chloroquine, un médicament couramment utilisé depuis longtemps contre le paludisme. Cette affirmation a très vite été contestée par d’autres médecins, car Raoult ne s’appuyait que sur ses observations et non sur des études cliniques comparatives. Or, le moyen le plus efficace pour déterminer l’activité réelle d’un traitement consiste à comparer deux groupes de malades équivalents par l’âge, le sexe, l’état de santé et d’avancement de la maladie. Un groupe reçoit le traitement qu’on veut tester et l’autre un traitement standard ou un placebo, sans que les malades sachent quel traitement on leur administre. Ce qu’on appelle, dans le langage des chercheurs « une étude en double aveugle randomisée », c’est-à-dire où les participants sont choisis au hasard.