Depuis deux semaines, on a connu partout dans le pays des manifestations qui sont allées crescendo contre le projet de loi dit de « sécurité globale » et son article 24 qui veut pénaliser la diffusion d’images des forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.
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Réunion publique du 29 novembre 2020 sur la loi de sécurité globale
Nous publions ci-après le texte des interventions de nos camarades à la réunion-débat de l’Étincelle du NPA portant sur la loi dite de « sécurité globale », qui s’est tenue par Zoom et diffusée sur Facebook dimanche 29 novembre à 15 heures. Une invitée juriste en droit du travail, Marie-Laure Dufresne-Castets, nous a fait le plaisir de nous apporter son point de vue, par une intervention orale non retranscrite ici.
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Cette loi dite de « sécurité globale » augmente les moyens de répression et de surveillance de la population et renforce l’impunité policière.
L’article 24 fait grand bruit. Dans sa version initiale, il punissait d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende – citation – « le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de policiers. Alors -
La loi « sécurité globale » n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Depuis plusieurs années, on a vu la liberté d’informer, la liberté de manifester, la liberté d’expression être grignotées petit à petit. Et si ces « libertés » ont toujours été à géométrie variable et limitées au sein de cette République bourgeoise, leur remise en cause, dans la loi et en pratique, n’est pas sans effets sur la société dans laquelle on vit et milite.
On assiste à une avalanche de lois sécuritaires et liberticides depuis -
Je suis étudiante. On a vu ces derniers temps les flics contre les mobilisations et cortèges étudiants. On les a même vus (fait assez nouveau) pénétrer dans les universités, comme à Nanterre pour disperser une AG à coups de matraque, à la suite de quoi ce sont des étudiants, militants ou non, qui ont été traduits en justice et condamnés à diverses peines, amendes ou emprisonnements, même si c’est avec sursis… J’évoque ici le cas de camarades de l’université de Nanterre, dont Victor et Roga. Leur feuilleton
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Après avoir vu les récentes évolutions du « maintien de l’ordre » et quelques exemples de son application aux jeunes qui contestent l’ordre établi, on va parler de ces « libertés démocratiques » que la démocratie bourgeoise affirme garantir aux citoyens. La société capitaliste, c’est, de façon générale, la dictature de la bourgeoisie sur le monde du travail et sur l’ensemble des peuples de la planète. Mais cette dictature est plus ou moins violente selon les périodes, les pays et, disons, les besoins de la classe
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Avec cette loi sécurité « globale », ses drones survolant nos allées-venues, ses flics dotés d’impunité, qui pourront nous filmer sans réciproque, ses milices privées, sa surveillance de masse, beaucoup se demandent : est-ce 1984 ? Le fascisme est-il aux portes ? La dictature pointe-t-elle son nez ? Certains le prétendent, ou que tout nous y pousse. Pourtant, la police n’en est pas encore à tirer sur les manifestants, du moins pas à balles de fusil ou de révolver. Nous n’avons pas nos martyrs, comme les