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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 141, octobre-novembre 2021

Recommandations pour poursuivre la lecture...

Mis en ligne le 26 octobre 2021 Convergences

Des extraits de critiques de films et de livres, que vous pourrez retrouver en version intégrale sur notre site.

Films

Liban : la révolution nait des entrailles du chagrin

Documentaire de Sarah Claux, Arthur Sarradin et Charbel El-Cherif

LCP, 2021, 52 min, replay sur la chaîne

Durant cinquante minutes, quatre militants de la Thawra (révolution) sont interviewés et revivent leur révolution : du 17 octobre 2019 jusqu’à l’explosion du port de Beyrouth en août 2020. Que faire désormais ? Face aux difficultés qui accablent les Libanais, comment reprendre la lutte ? Aujourd’hui, 50 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les pénuries d’essence, l’inflation, et les trois heures, au mieux, d’électricité par jour rendent le quotidien des travailleurs invivable. Le film ne répond pas mais montre une population, certes très estudiantine, qui n’a pas perdu le souvenir et les espoirs de sa révolution, et n’attend que de pouvoir la raviver.


La troisième guerre

Film de Giovanni Aloi

Giovanni Aloi est un jeune réalisateur italien qui vit en France. Ce premier film est une réussite. Léo, très jeune homme, vient de finir ses classes dans l’armée de terre et sa première expérience est de participer à la mission « Sentinelle » à Paris, lancée par François Hollande en 2015, après les attentats, pour accompagner le plan Vigipirate. Ce film est un quasi-documentaire : Giovanni Aloi rend parfaitement compte de l’embrigadement mis en place par la hiérarchie qui n’a que « Nous sommes en guerre ! » à la bouche. Mais aussi du climat pesant que fait régner cette opération avec des patrouilles composées de soldats morts de trouille et qui inspirent plus la peur que la sécurité à ceux qu’elles sont censées protéger ! À voir en salle.


Livres

Une sélection de premiers romans de la rentrée littéraire de septembre 2021

Les Confluents

De Anne-Lise Avril

Juillard, 208 p., 18 €

Liouba est journaliste et fait des reportages sur le changement climatique et la façon dont des communautés tentent de s’y adapter. Elle rencontre Talal, photographe qui suit des migrants, dans des zones de guerre. D’une écriture très poétique, l’autrice nous emmène de conflits en zones menacées par les dérèglements climatiques aux côtés de ses personnages qui veulent témoigner de ces réalités.


La Riposte

De Jean-François Hardy

Plon, 208 p., 18 €

Nous plongeons dans une dystopie. Paris 2030 : une capitale dévastée par la misère et le rationnement dans un monde ravagé par le réchauffement climatique. La France est désormais une zone de sécheresse, dans laquelle affluent des réfugiés climatiques dont l’objectif est le grand nord, hérissé de murs et de barbelés. Jonas, infirmier, a décidé de partir, mais un mouvement de contestation s’est développé, malgré la répression.


Les Aquatiques

De Osvalde Lewat

Les Escales, 304 p., 20 €

La documentariste et photographe franco-camerounaise a écrit le roman d’une libération : celle de Katmé, jeune femme qui fait partie des privilégiés d’un pays imaginaire d’Afrique subsaharienne dans lequel les inégalités et la corruption sont endémiques. Écrit avec réalisme, mais aussi un certain second degré plein d’humour, une peinture saisissante des préjugés, de la bêtise, de la violence et de leurs ravages dans l’Afrique actuelle.


Mobylette

De Frédéric Ploussard

Éd. Héloïse d’Ormesson, 416 p., 21 €

Ce roman d’aventures, drôle et un peu perché, nous emmène dans les Vosges profondes aux côtés d’un éducateur spécialisé originaire de Lorraine. Il est aux prises avec des ados à problèmes, parfois violents mais attachants, des adultes ripoux et des gangs rivaux sur fond de trafics divers. Un peu long peut-être, une langue très crue, adaptée au style et au propos, et une lecture plutôt réjouissante.


Blizzard

De Marie Vingtras

L’Olivier, 192 p., 17 €

Un enfant et une jeune femme ont disparu en Alaska alors que le blizzard arrive. Raconté à plusieurs voix en petits chapitres-monologues par les différents protagonistes, le roman est très facile à lire et aborde des thèmes intéressants : le rapport à la nature, la culpabilité, l’incommunicabilité et les violences sexuelles contre les enfants.

Sélection de Liliane Laffargue

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Numéro 141, octobre-novembre 2021