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Une sélection de premiers romans de la rentrée littéraire de septembre 2021

20 septembre 2021 Article Culture

Deux des thèmes présents dans plusieurs premiers romans de cette rentrée en disent long sur l’environnement dans lequel ils ont été écrits : la catastrophe écologique d’un côté et de l’autre, la situation des femmes, de leur émancipation jusqu’aux violences qu’elles vivent. C’est le cas de trois des romans choisis dans cette sélection.


Dans Les Confluents, de Anne-Lise Avril (Juillard, 208 p., 18 €) : Liouba est journaliste et fait des reportages sur le changement climatique et la façon dont des communautés tentent de s’y adapter. Elle rencontre Talal, photographe qui suit des migrants, dans des zones de guerre.

D’une écriture très poétique, à la manière d’un conte par certains aspects (dans les passages se déroulant dans le futur), l’autrice nous emmène de conflits en zones menacées par les dérèglements climatiques aux côtés de ses personnages qui veulent témoigner de ces réalités.


Avec La Riposte, de Jean-François Hardy (Plon, 208 p., 18 €), nous plongeons dans une dystopie. Paris 2030 : une capitale dévastée par la misère et le rationnement dans un monde ravagé par le réchauffement climatique. La France est désormais une zone de sécheresse, dans laquelle affluent des réfugiés climatiques dont l’objectif est le grand nord, hérissé de murs et de barbelés. Jonas, infirmier, a décidé de partir, mais un mouvement de contestation s’est développé, malgré la répression.

Tout n’est pas complètement maîtrisé dans ce roman, mais la description apocalyptique de ce qui pourrait nous attendre si nous ne renversons pas le cours des choses est intéressante.


Les Aquatiques, de Osvalde Lewat (Les Escales, 304 p., 20 €), documentariste et photographe franco-camerounaise, est le roman d’une libération : celle de Katmé, jeune femme qui fait partie des privilégiés d’un pays imaginaire d’Afrique subsaharienne dans lequel les inégalités et la corruption sont endémiques. Sous la coupe d’un mari gouverneur, homme politique ambitieux, elle n’est pas dupe du conformisme et de l’hypocrisie religieuse qui l’entourent et garde une forme de liberté en étant la mécène de son meilleur ami, artiste homosexuel sur qui la répression s’abat tout à coup.

Écrit avec réalisme, mais aussi un certain second degré plein d’humour, une peinture saisissante des préjugés, de la bêtise, de la violence et de leurs ravages dans l’Afrique actuelle.

S’il fallait choisir un roman parmi tous ces « premiers romans », ce serait celui-là.


Avec Mobylette, de Frédéric Ploussard (Éd. Héloïse d’Ormesson, 416 p., 21 €), nous changeons complètement d’univers. Ce roman d’aventures, très animé, drôle et un peu perché, nous emmène dans les Vosges profondes (pas loin de Saint-Dié et du lac de Pierre-Percée, qui joue un rôle important dans le récit) aux côtés d’un éducateur spécialisé originaire de Lorraine. Il est aux prises avec des ados à problèmes, parfois violents mais attachants, des adultes ripoux et des gangs rivaux sur fond de trafics divers. Un peu long peut-être, une langue très crue, adaptée au style et au propos, et une lecture plutôt réjouissante au final.


Blizzard, de Marie Vingtras (L’Olivier, 192 p., 17 €) : un enfant et une jeune femme ont disparu en Alaska alors que le blizzard arrive. Raconté à plusieurs voix en petits chapitres-monologues par les différents protagonistes, le roman est très facile à lire et aborde des thèmes intéressants : le rapport à la nature, la culpabilité, l’incommunicabilité et les violences sexuelles contre les enfants.

Liliane Laffargue

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