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Accueil > Éditos de bulletins > 2019 > septembre > 16

Faisons-les battre en retraite !

Vendredi dernier, les salariés de la RATP ont donné la meilleure des réponses à l’attaque qui se profile contre les retraites de chacun d’entre nous : une grève massive, non seulement chez les agents de conduite, mais aussi dans les ateliers de maintenance. La participation au mouvement a atteint pratiquement 100 % dans bon nombre de services. La direction de la RATP a gardé profil bas…

Une agression contre tous les travailleurs

De son côté, en espérant déminer le terrain, le gouvernement entretient le flou sur les modalités de sa réforme. Mais, qu’il adopte un « âge pivot » à 64 ans (en 2025… et combien en 2040 ?), ou qu’il allonge la durée de cotisation pour une retraite à taux plein, le résultat sera le même : faire baisser de plusieurs centaines d’euros par mois les pensions de retraite de tous les travailleurs, et pas seulement les régimes « spéciaux ».

L’autre attaque, c’est d’instaurer un système « par points » pour les retraites de base. Il existe déjà pour les retraites complémentaires. Leur montant se calcule en multipliant le nombre de « points » acquis en cotisant à la caisse complémentaire par une somme appelée « valeur de service ». Depuis des années, la valeur de service n’augmente au mieux qu’au niveau de l’inflation, alors que le point de cotisation a augmenté beaucoup plus vite. Résultat, on cotise plus pour des retraites complémentaires plus faibles.

Certes, les retraites de base n’ont de leur côté pas attendu ce système pour s’éroder. Mais le système « par points » promet aux patrons de s’adapter plus rapidement aux « aléas économiques ». Delevoye, le Monsieur Retraites de Macron, veut le paramétrer pour que les pensions versées ne dépassent pas 14 % du PIB (la richesse produite totale). Autrement dit, à la prochaine baisse du PIB, les retraités verront leurs retraites siphonnées automatiquement. On est loin du baratin gouvernemental sur « un euro cotisé donne un même droit à pension ».

La justice, c’est de faire payer qui ?

Le système actuel de retraites est injuste ? Oui, mais pas où Delevoye le prétend ! L’espérance de vie en bonne santé est plus courte pour un ouvrier que pour un cadre. Ceux qui vivent le plus longtemps sont ceux qui gagnent des salaires très élevés… et touchent des retraites à l’avenant. Sans parler des actionnaires qui ne connaissent aucun abattement sur leurs dividendes une fois passés 65 ans. La justice ne passe pas par des retraites « universelles » de misère, mais par des caisses remplies à la hauteur des besoins.

Embauches et 300 € d’augmentation mensuelle pour tous !

Les infirmières des urgences en lutte depuis plusieurs mois réclament à la fois des embauches massives et des augmentations de salaire substantielles – leur coordination nationale vient d’adopter le chiffre de 300 euros mensuels de plus. Si tous les travailleurs en butte au manque d’effectifs et aux salaires trop bas leur emboîtaient le pas, il y a fort à parier que leur mouvement serait si massif qu’il ferait plier tous nos adversaires, patrons et gouvernement réunis. Et résoudrait du même coup la question des retraites.

Bus, métro, cheminots, hospitaliers, profs, salariés du public comme du privé…vers le tous ensemble

Macron le sait. Ce n’est pas seulement pour éviter de perdre les élections municipales qu’il a annoncé un nouveau round de parlottes stériles avec les syndicats. Il craint, en frappant maintenant, de tous nous liguer contre lui. N’attendons donc pas pour riposter et soyons à la hauteur de ses craintes. Les pompiers ici, les agents des Finances publiques là, organisent des manifestations ? Rien n’empêche d’autres catégories de travailleurs d’aller les soutenir, de discuter de comment unir nos colères. De nombreux groupes de Gilets jaunes, toujours actifs, se donnent cet objectif : ils ont raison !

Enfin, entre autres diverses journées d’action, mardi 24 septembre, la CGT et Solidaires appellent à faire grève et manifester pour défendre les retraites. Que ce soit à propos des retraites, des salaires, des effectifs ou des conditions de travail, joignons-nous tous à cette journée pour en faire un succès et préparer la suite.

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