Claude François fredonnait jadis dans Chanson populaire : « Ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens. » Eh bien sous Macron, c’est un peu la même chose avec les grandes consultations citoyennes. Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, vient d’en annoncer le lancement d’une nouvelle à l’automne afin de trouver un nouveau nom aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Plus connus sous l’acronyme Ehpad, il s’agit tout bonnement des maisons de retraite. Le but est de tenter de gommer leur mauvaise réputation, liée notamment du taux de mortalité phénoménale qu’elles ont connu au début de la pandémie. Cela dans le cadre d’un projet baptisé Dessine-moi l’Ehpad de demain, qui réunit Agences régionales de santé, représentants des Ehpad, mais aussi personnes âgées, familles, aidants, experts, architectes, urbanistes, artistes, ministres, partenaires… Mais sont absents les financeurs qui ont toujours refusé de mettre à la disposition des Ehpad des moyens matériels et humains suffisants pour leur permettre d’accueillir dignement nos anciens. Dans les Ehpad publics, l’État a rogné sur tout jusqu’à l’os, et dans les Ehpad privés les grands groupes qui les contrôlent veulent faire des profits aux dépens de tout le reste.
Et ce n’est pas une énième consultation bidon qui changera quoi que ce soit à cette situation.
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