L’assassinat d’un enseignant de Conflans-Sainte-Honorine, Samuel Paty, décapité par un jeune Tchétchène fanatisé pour avoir montré en classe des caricatures de Charlie Hebdo, a donné prétexte à Macron pour accélérer la campagne raciste dans laquelle il s’était lancé préalablement avec son projet de loi contre le « séparatisme islamiste ».
Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 133, novembre 2020
Numéro 133, novembre 2020
-
-
-
Alors qu’une avalanche de suppressions d’emplois est en cours, sous forme de plans sociaux annoncés par de très grands groupes, départs en retraite non remplacés, départs volontaires, fin de contrats intérimaires et précaires, il y a comme un grand trou dans la raquette : la réaction, ou l’absence de réactions des directions syndicales. Au mieux chaque syndicat réagit au pied du mur, entreprise par entreprise, bien ou mal, avec parfois plutôt plus d’affluence que moins à des rendez-vous donnés. Parfois beaucoup de monde même, comme cet été à Renault Maubeuge. L’émotion et la colère sont là. Mais les solutions mises en avant par des structures syndicales locales prises de court et auxquelles les instances syndicales nationales n’offrent aucune perspective ni plan de mobilisation générale, sont des « plans industriels » pour tel secteur, des demandes illusoires de « relocalisations » pour contrer la concurrence étrangère, ou encore des suppliques pour obtenir des « contreparties » aux centaines de milliards accordés au patronat – qui valent acceptation de ces plans. Rien qui arme les travailleurs pour lutter contre les licenciements et le chômage.
-
Samedi 17 octobre, une manifestation a eu lieu à Paris, point de convergence entre des « marcheurs » sans-papiers et quelques structures départementales de la CGT mobilisées contre les licenciements. Les uns et les autres bravaient des menaces répétées d’interdiction de la part des autorités. D’où le succès d’autant plus remarquable de ce cortège de quelque 20 000 personnes qui s’est imposé, de la place de la République à celle de la Trinité. Ce sont les sans-papiers eux-mêmes et leurs soutiens, venus de différentes villes du pays, qui ont constitué le gros des manifestants : les sans-papiers, c’est-à-dire ces premiers de cordée et de corvée, parmi les plus précaires, qui manifestaient pour la troisième fois depuis le déconfinement, pour une régularisation, un logement et un salaire dignes pour toutes et tous,
-
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la campagne américaine est toujours en cours. Même si sondages et médias donnent un net avantage à Joe Biden, il faut garder en tête que les mêmes donnaient Hillary Clinton élue à la précédente élection. Nous nous garderons donc bien de faire un pronostic, mais on peut déjà dire que même si Donald Trump est battu, les séquelles de sa présidence ne disparaîtront pas du paysage politique de sitôt.
-
-
-
-
Couvre-feu et hôpitaux en détresse : Métro-boulot-dodo… et surtout boulot !
Éditorial des bulletins L’Etincelle du 26 octobre 2020
-
12 000 flics sont mobilisés pour un couvre-feu dont l’efficacité sanitaire réelle reste à démontrer. À l’hôpital, on manque parfois de couvre-lits !
-
-
-
-
-
- SNCF : environ 140 000 salariés (dont 10 000 contractuels)
- RATP : environ 45 000 salariés (dont 5 000 contractuels)
- Transport public urbain hors RATP : environ 55 000 salariés
- Transport public interurbain : environ 60 000 salariés
-
-
-
-
-
-
Salaires, flexibilité, temps de travail : retrouvez ci-dessous un comparatif des conditions de travail actuelles (RATP, SNCF, urbain, interurbain) et des plans patronaux pour l’avenir (convention collective nationale du ferroviaire, cadre social territorial).
-
-
-
-
Quelle meilleure manière pour connaître la police de l’intérieur que de devenir flic soi-même ? En septembre 2017, Valentin Gendrot, journaliste de profession, décide d’intégrer l’École nationale de police à Saint-Malo. Une fois diplômé, il finit par intégrer une brigade du commissariat du 19e arrondissement de Paris.
-
Nous poursuivons la présentation de premiers romans parus à la rentrée de septembre commencée dans Convergences révolutionnaires no 132. Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemiec (Cherche midi, 18 euros) : ce polar écrit à quatre mains se déroule, comme son nom l’indique, en Alabama en 1963, État du sud des États-Unis dans lequel sévissait alors la ségrégation raciale mais aussi les prémices de la lutte pour les droits civiques. Ce contexte historique est plus qu’une toile de fond du roman
-
Josep, c’est le catalan Josep Bartolí, dessinateur et caricaturiste de presse, fondateur du syndicat des dessinateurs en 1936, mais surtout militant révolutionnaire pendant la révolution et la guerre d’Espagne.
Ce film est fortement inspiré par son histoire personnelle et aussi par celle de près de 500 000 Espagnols ayant fui la victoire franquiste en 1939 après la chute de Barcelone. Ils furent « accueillis » de l’autre côté des Pyrénées par un État français qui avait déjà refusé tout soutien aux républicains et révolutionnaires dans leur lutte contre Franco, saisi par la crainte de voir déferler ces milliers de militants révolutionnaires sur son territoire. Alors c’est l’enfermement dans de véritables camps de concentration (c’est d’ailleurs le terme officiel de l’époque) à Argelès-sur-Mer, Agde, Bram, Barcarès…
-